Plusieurs "fortes explosions" et "détonations" ont été entendues en
Iran, notamment près de Téhéran, dans la nuit du vendredi 25 à samedi 26 octobre, au
moment où l'armée israélienne annonçait des raids sur son ennemi juré.
La télévision d’État iranienne a fait état de "six fortes
détonations" autour de la capitale iranienne. Elles sont "liées à
l'activation du système de défense aérienne contre l'opération du régime
sioniste qui a attaqué trois sites en périphérie de Téhéran", a indiqué
la chaîne, en référence à Israël que la République islamique ne
reconnaît pas.
L'armée israélienne a affirmé samedi avoir mené des frappes "précises
et ciblées" sur l'Iran, visant des sites de fabrication de missiles,
des batteries de missiles sol-air et d'autres systèmes aériens dans
plusieurs régions du pays en représailles à l'attaque iranienne sur
Israël le 1er octobre. L'Iran confirme l'attaque d'Israël contre des sites militaires à Téhéran et ailleurs dans le pays.
Les premières détonations ont retenti vers 02h15 locales, principalement à l'ouest de Téhéran, selon l'agence de presse
officielle Irna. Après une série de six détonations rapportées plus tôt dans la nuit
par la télévision d’État, des détonations continues accompagnées de
traînées lumineuses ont été entendues et vues depuis le centre de
Téhéran. La capitale iranienne a annoncé la suspension jusqu'à nouvel ordre de tous les vols dans son espace aérien.
"Le régime iranien et ses alliés dans la région n'ont eu de cesse
d'attaquer Israël depuis le 7 octobre (2023) - sur sept fronts - dont
des attaques depuis le sol iranien (...). L’État d'Israël a le droit et
le devoir de répondre. Nos capacités défensives et offensives sont
pleinement mobilisées", a assuré l'armée israélienne dans un communiqué.
De son côté, la Maison-Blanche a affirmé que les frappes d'Israël en Iran sont de "l'autodéfense" et que les États-Unis ne sont pas impliqués dans cette opération. "Nous exhortons l'Iran à cesser ses attaques contre Israël afin que ce
cycle de combats puisse se terminer sans nouvelle escalade", a déclaré samedi
le porte-parole du Conseil national de sécurité de l'exécutif américain,
Sean Savett.
L'Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, incluant pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques. Israël avait juré de faire payer à l'Iran cette attaque.
Les frappes surviennent dans un contexte de tensions régionales
exacerbées depuis un an par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas
palestinien, et son débordement au Liban voisin, où l'armée israélienne affronte le Hezbollah. Ces deux mouvements islamistes s'opposent à Israël et sont soutenus
financièrement et militairement par l'Iran, qui fait du soutien à la
cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère, depuis
l'instauration de la République islamique en 1979.
Les tirs de missiles iraniens du 1er octobre ont été présentés par
Téhéran comme des représailles à des frappes israéliennes au Liban, qui
ont coûté fin septembre la vie à un général iranien et au chef du
Hezbollah, Hassan Nasrallah. Ce dernier, qui a dirigé pendant plus de trente ans le mouvement libanais, entretenait des liens étroits avec l'Iran.
Les responsables iraniens ont aussi justifié cette opération comme
une réponse à l'assassinat sur leur territoire, imputé à Israël, de Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas. L'Iran a joué ces dernières semaines à la fois sur la tension et la
détente, face aux menaces de représailles israéliennes à ses tirs de
missiles. "Nous vous frapperons à nouveau douloureusement" en cas d'attaque, a
ainsi mis en garde le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la
révolution, la puissante armée idéologique chargée de défendre le
régime de la République islamique.
En avril, Téhéran avait déjà tiré des missiles et des drones contre
Israël, lors d'une opération sans précédent après un attentat meurtrier
contre son consulat en Syrie, imputé à l'armée israélienne. Des détonations dans le centre de l'Iran avaient par la suite été
rapportées, de hauts responsables américains évoquant alors dans des
médias une riposte israélienne.
Israël n'a pour sa part jamais revendiqué d'attaque. L'Iran avait de son côté minimisé ces détonations dont l'origine n'a jamais été clairement expliquée.
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