Comment est parti le feu ? Comment s'est-il déclaré avant d'entraîner la puissante déflagration ? Une semaine après le drame de Beyrouth, nombre de questions autour de l'origine de l’explosion, qui a fait au moins 160 morts et 6.000 blessés, se posaient toujours.
Le Premier ministre libanais avait rapidement confirmé qu'environ 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium étaient stockées dans le hangar 12 du port de la capitale libanaise. Selon toute vraisemblance, il s'agissait d'une ancienne cargaison d'un navire russe, entreposée depuis 2014 sur les quais beyrouthins.
Sur ce point, la piste de la "négligence" et donc de "l'accident" semblait donc privilégiée par les enquêteurs. Une quinzaine de personnes étaient entendues la semaine passée pour déterminer notamment les conditions dans lesquelles étaient stockées ce composant chimique hautement explosif, utilisé comme engrais et explosif.
Mais cette détonation n'est possible qu'avec une contamination par une substance incompatible ou une source intense de chaleur. L'enquête tente donc maintenant de déterminer comment l'explosion, qui a provoqué une onde de choc équivalente à un tremblement de terre de magnitude 3,3, s'est produite.
Vendredi, à la surprise générale, le président libanais Michel Aoun, n'a pas écarté la "possibilité qu'il y ait (eu) une interférence extérieure", tel "un missile" ou "une bombe". Aucun élément n'étaye pour l'instant cette piste. En revanche, des feux d'artifice entreposés non loin, de même que des travaux de soudure en cours dans l'entrepôt, auraient pu, eux, causer le sinistre.
Selon le journal The Guardian, qui a interrogé des anciens employés du port, des éléments pyrotechniques étaient en effet stockés à proximité du nitrate d'ammonium. Ce que tend à confirmer les vidéos, capturées avant la déflagration, où l'on peut apercevoir des éclats lumineux au sein du hangar.
"Il y avait 30 à 40 sacs en nylon de feux d'artifice à l'intérieur de l'entrepôt 12", assure ainsi un ouvrier travaillant à l'époque au port. Avec l'arrivée en 2014 du nitrate d'ammonium dans le même bâtiment, la cohabitation se serait alors transformée en véritable "bombe à retardement", dont la mise à feu aurait pu se produire via de simples travaux de maintenance.
Le directeur général du port a ainsi confirmé auprès de médias libanais et de l'agence Reuters, que des soudeurs syriens avaient été dépêchés sur place ce mardi 4 août pour sceller un trou dans une porte du hangar. Une opération qui aurait pris fin quelques instants avant le départ de feu.
L'incendie aurait alors pu déclencher le feu d'artifice, qui à son tour aurait enflammé le nitrate d'ammonium et provoqué l'explosion. Une dramatique réaction en chaîne serait-elle donc à l'origine de la catastrophe ? L'enquête en cours devra le déterminer.
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