3 min de lecture

Une explosion dans le Rhône fait 4 blessés, dont 2 graves : blessés, origine, confinement… Ce que l'on sait de l'accident

Quelques heures après la déflagration survenue sur un site Seveso au sud de Lyon, la vie a repris dans la "vallée de la Chimie". Aucune toxicité n'ayant été relevée dans l'air, le confinement de 5.000 habitants ainsi que le blocage de l'autoroute A7 ont été levés.

Des pompiers se tenant près du site Elkem Silicones situé à Saint-Fons, dans le Rhône, ce lundi 22 décembre 2025, après l'explosion.

Crédit : Manon BILLING / AFP

Une explosion dans le Rhône fait 4 blessés, dont 2 graves : blessés, origine, confinement... ce que l'on sait de l'accident

00:01:02

"Ils ont vu des choses qui les ont un peu marquées" : à quelques mètres de l'ecplosion, Cédric raconte ce qu'il a vu

00:01:24

Frédéric Perruche & AFP & Chloé Berry

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Vers un retour à la normale dans la "vallée de la Chimie". Après l'explosion de ce lundi 22 décembre 2025, qui a fait quatre blessés dont deux graves, la préfecture du Rhône s'est montrée rassurante dans les heures suivants l'accident. Aucune toxicité n'a été relevée dans l'air, une information capitale qui a notamment permis aux habitants de Saint-Fons de sortir enfin de chez eux.


La déflagration, dont l'origine exacte n'est pas encore connue, est probablement due à l'émanation d'hydrogène "dans un atelier expérimental" où travaillaient cinq personnes. À noter qu'il s'agit d'un site classé Seveso (un établissement industriel qui manipule ou stocke des substances dangereuses en quantités importantes, au point de présenter un risque d'accident majeur pour les personnes, l'environnement ou les biens). 

Que s'est-il passé ?

Lundi, vers 15h30, la préfecture du Rhône fait savoir qu'une explosion dans une usine chimique près de Lyon a eu lieu, déclenchant un incendie dans l'après-midi. Le plan Orsec, destiné à organiser les secours en cas d'événement grave, est alors déclenché.

Quatre personnes, qui travaillaient dans les laboratoires depuis longtemps, ont été brûlées, deux très gravement. Compte tenu du risque, 5.000 personnes sont alors confinées près de deux heures dans cette vallée de la Chimie et l'autoroute A7, qui longe le site, a été coupée dans les deux sens, ainsi que les voies ferrées à proximité et les voies fluviales sur le Rhône.

À écouter aussi

Quatre heures après la déflagration, l'incendie finit par être "maîtrisé". Le confinement imposé aux personnes résidant ou travaillant dans la zone de l'accident, ainsi que le blocage de l'autoroute A7, ont été levés vers 18h.

"Très probablement" une explosion hydrogène

Que sait-on de ce site exactement ? Il s'agit d'un atelier expérimental avec des petits réacteurs de 1.000 litres dans lequel on fait des opérations de chimie de spécialité. L'explosion a eu lieu au cours d'une opération classique de dévolatilisation d'une huile SIH. Une manœuvre qui, potentiellement, libère de l'hydrogène.

"C'est très probablement une explosion hydrogène", en conclut Jean-Pierre Lerat, le directeur de cette usine chimique qui produit des matériaux à base de silicone, au micro de RTL. Cela reste encore à déterminer. "Il va falloir comprendre ce qui s'est passé", résume le directeur.

Elkem Silicones France est une filiale du groupe norvégien Elkem. Outre l'usine de Saint-Fons, le groupe Elkem compte quatre sites en France, en plus de bureaux à Neuilly-sur-Seine, dont un centre de recherche employant 120 personnes, selon des données mises en ligne par le groupe. Le site de Saint-Fons emploie environ 400 personnes, selon son directeur.

"Ils ont vu des choses qui les ont un peu marquées"

Cédric travaille à quelques centaines de mètres du laboratoire qui a explosé sur le site de l'usine Elkem Silicon et, comme ses collègues, il a été très choqué par la violence de l'explosion.

"Ça a fait une belle explosion, puis un gros nuage de fumée noire. A ce moment-là, on se dit qu'il s'est passé quelque chose", a-t-il confié au micro de RTL. Il a ensuite essayé de contacter les employés qu'ils savaient sur les lieux, sans succès puisque les téléphones sont interdits sur le site. Il finit par voir le blessé sous la douche de sécurité, porté par plusieurs personnes. "Je pense qu'ils ont vu des choses qui les ont un peu marquées", complète-t-il.

En 2016, déjà sur le même site de Saint-Fons, une personne avait été tuée dans l'incendie de fûts de silicone dans un entrepôt de 2.500 mètres carrés.

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info