Explosion de bipeurs au Liban : le chef du Hezbollah reconnaît "un coup dur" mais promet "des représailles" à Israël

Après les explosions de bipeurs et de talkies-walkies contre des membres du Hezbollah, le chef du mouvement islamiste, Hassan Nasrallah, a estimé qu'Israël avait "franchi toutes les lignes rouges" et promis "des représailles".

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 19 septembre 2024

Crédit : Al-Manar / AFP

EXPLOSIONS DE BIPEURS AU LIBAN - Le chef du Hezbollah reconnaît "un coup dur" mais promet "des représailles" contre Israël

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Le Liban a été ébranlé, mardi 17 et mercredi 18 septembre, par deux séries d’explosions meurtrières ayant visé le Hezbollah et qui ont fait 37 morts et 3.000 blessés. Jeudi 19 septembre, le mouvement islamiste, par la voix de son secrétaire général, Hassan Nasrallah, a promis à Israël des représailles, tout en reconnaissant "un coup très dur" porté à son organisation.

Dans son discours retransmis à la télévision, le chef religieux du Hezbollah dénonce "le massacre" de plusieurs centaines de ses combattants et partisans. Hassan Nasrallah affirme qu'Israël "a franchi toutes les lignes rouges" et explique ensuite que le front du Liban avec Israël restera ouvert "jusqu'à la fin de l'agression à Gaza".

Il opte ensuite pour un ton plus menaçant, évoquant "des représailles et promettant que son ennemi "recevra un terrible châtiment". Quand, où et comment ? Le chef du mouvement armé chiite reste mystérieux et ne donne aucun détail sur le timing ou la forme de cette riposte.

Deux options pour le Hezbollah

Le mouvement islamiste libanais a le dos au mur et a désormais deux options sur la table, aux conséquences bien différentes : soit lancer une attaque majeure pour répondre à Israël et restaurer ainsi l'équilibre de terreur, ce qui l'expose potentiellement à une guerre ouverte, ou alors choisir une réponse plus timide, ce que l'organisation a toujours fait jusque-là, en privilégiant une campagne mesurée de barrages de missiles ou de roquettes, avec le risque d'être à l'avenir la cible de nouvelles frappes israéliennes.

Le front de soutien au Hamas, ouvert depuis le 7 octobre, pourrait alors se refermer comme un piège sur le Hezbollah. De son côté, le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, était à Paris, jeudi 19 septembre, pour participer à une réunion sur le Proche-Orient, sous l'égide de la France. Emmanuel Macron appelle tous les partis "à agir pour éviter les guerres".

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