Après l’explosion simultanée de bipeurs mardi 17 septembre, qui a fait au moins douze morts et plusieurs milliers de blessés au Liban et en Syrie, ce sont a priori des talkies-walkies du Hezbollah qui ont explosé mercredi 18 septembre dans plusieurs villes du Liban, dont la banlieue de Beyrouth où se déroulaient les obsèques de membres du Hezbollah tués la veille. Au moins neuf personnes sont mortes et plus de 300 blessées, d’après un bilan du ministère de la Santé.
Invité à réagir sur RTL, le politologue Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes, a estimé que "le Hezbollah est à la ramasse et en position de faiblesse". "Tous les cadres du Hezbollah sont blessés, aveugles ou en urgence absolue. Ça décapite totalement l'état-major du Hezbollah", met en avant le politologue.
"Le Hezbollah est désormais coincé. Ou bien, il réplique et a les moyens de toucher des centres vitaux en Israël et des infrastructures stratégiques, mais il n'ose plus le faire parce qu'il sait que son existence même sera en jeu et il n'a pas envie de perdre le précieux Liban qu'il contrôle et occupe pour le compte de l'Iran", juge également Antoine Basbous. "Le Hezbollah parle fort pour sauver la face et garder le moral de ses troupes, qui ne sont plus dupes. Elles ne touchent plus à aucun objet électronique et ont peur de tout", insiste-t-il.
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