Il y a de l'espoir ce jeudi 3 septembre : un vaccin contre le coronavirus pourrait arriver plus vite que prévu, dès la fin du mois prochain. La principale agence fédérale de santé publique de l’administration Trump prévient les 50 états et les cinq grandes villes qu’ils doivent se préparer pour être prêts à vacciner des soignants, des populations âgées et à risques dès le 1er novembre.
Il est temps de se préparer, quand on connaît les défaillances du système de santé, incroyablement inégalitaire, éclaté, dispersé, on comprend les défis logistiques qu’il va falloir résoudre pour déployer le vaccin.
Plus de 330 millions de personnes vivent aux États-Unis : les autorités vont devoir s'organiser pour produire des centaines de millions de doses, les stocker dans des frigos, les acheminer, vacciner des centaines de millions de gens tout en respectant les distances physiques. Une vaccination qui va nécessiter beaucoup de logistique.
Les autorités sanitaires ne sont pas certaines que ce vaccin sera prêt à la fin du mois. Elles espèrent que les services locaux de santé seront prêts, si un vaccin est produit, ou plutôt, si des vaccins sont disponibles. De fait, deux projets de vaccins distincts ont été évoqués : on en a déjà beaucoup parlé ces derniers mois. Les autorités ne les nomment pas mais ce sont probablement ceux développés par Pfizer et Moderna.
Pour l’instant, les résultats apparaissent particulièrement prometteurs : une troisième phase d’essai, la plus large, est en cours. Et si les résultats sont "massivement positifs", l’administration Trump veut que certains groupes soient vaccinés sans attendre les conclusions définitives, le processus classique de validation scientifique qui prend forcément du temps.
Dans ce scénario idéal, trois millions de doses seraient disponibles fin octobre, et les agences sanitaires prévoient de vacciner en priorité les soignants, les plus âgés, et ceux qui ont des difficultés de santé particulières. Une excellente nouvelle.
Ces espoirs ont fait s’envoler Wall Street : le Dow Jones retrouve son niveau de février, et le Nasdaq bat un record historique. Toutefois, des scientifiques s’interrogent sur cette date du 1er novembre fixée par l’administration Trump. Jusqu’à présent, dans les scénarios vraiment les plus optimistes, on évoquait les premières vaccinations à la fin de l’année, dans le meilleur de cas.
Pourquoi les autorités ont-elles choisi le 1er novembre ? Des scientifiques américaines craignent que cette date du 1er novembre ait été déterminée non pas pour des raisons scientifiques : elle intervient deux jours avant l’élection américaine. Ils redoutent que la Maison Blanche fasse pression sur les agences sanitaires pour accélérer la distribution de vaccins, en faisant prendre des risques aux premiers vaccinés et en alimentant la défiance dangereuse des anti-vaccins. Une stratégie pour que le président puisse -peut-être- en bénéficier dans les urnes.
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