Le président Trump est à Kenosha ce mardi 1er semptembre, dans le Wisconsin. Une visite très controversée, 10 jours après que Jacob Blake, a été paralysé, sous les yeux de ses trois enfants, en recevant sept balles dans le dos tirées par un policier.
Une semaine aussi après une nuit d’émeutes pendant laquelle deux personnes ont été tuées et une troisième blessée par un ado de
17 ans armé d’un fusil semi automatique, partisan affiché du président Trump.
Si cette visite est autant controversée, c'est car les élus locaux ont demandé au président Trump de ne
pas venir, pour ne pas attiser à nouveau les tensions. La famille ne
souhaite pas rencontrer le président, qui a passé toute la semaine de la Convention républicaine sans un mot de compassion pour Blake.
Polémique aussi parce qu’il y a quelques heures, le président a laissé entendre que l’auteur de la fusillade, l’adolescent
de 17 ans, a agi en légitime défense. Sur Fox News, Trump a également comparé le policier qui a tiré sur Jacob Blake dans le dos à un golfeur qui
perd ses moyens et rate le trou à moins d’un mètre.
Avec Kenosha, la violence est désormais au cœur de la campagne électorale américaine. Cela avait commencé en juin, dans la foulée du meurtre de George Floyd. Le président n’en avait pas profité dans les sondages. Mais au fil de l’été plusieurs villes ont vu la violence augmenter. C’est aussi un effet de la crise sociale très violente qui frappe le pays.
Il
y a un point de crispation notamment à Portland, dans l’Oregon, sur la
cote Pacifique. Et le 30 août, à Portland, des
soutiens du président sont venus parader avec des voitures et des
camions décorés de drapeaux Trump. Ils cherchaient la confrontation avec
des militants d’extrême-gauche. Un militant d’extrême-droite a été tué.
Le président a tweeté plus de 120 fois en 24 heures à ce sujet. Il a même retweeté une vieille vidéo, qui n’a rien à voir,
où on voit un homme noir frapper violemment une femme blanche. "Plus le chaos, l'anarchie, le vandalisme
et la violence règnent, mieux c’est pour avoir un choix très clair sur qui est le meilleur en matière de sécurité publique", disait il y a quelques jours une proche conseillère du président Trump.
Joe Biden a aussi pris la parole à ce sujet, première sortie de campagne depuis plusieurs mois avec un discours solennel, attendu par beaucoup de ses soutiens qui craignent que Donald Trump ne réussisse à reprendre la main dans la campagne en martelant que son adversaire démocrate est le candidat de l’anarchie et du chaos.
"Participer à des émeutes ce n’est pas manifester. Piller, ce n’est pas manifester.
C’est de l’anarchie, un point c’est tout", a commenté Joe Biden, en accusant Donald Trump d’être le candidat de l’insécurité. "Des feux brûlent et nous avons un président qui attise les flammes. Donald
Trump regarde ces violences et y voit une planche de salut politique,
pour sauver sa campagne", a-t-il dit.
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