À trois
semaines du début des primaires démocrates, les six candidats à l'investiture
du parti politique américain ont pris part à un grand débat télévisé mardi 14
janvier.
Il
s'agissait du tout premier débat depuis l'exécution du général iranien Qassem Soleimani. Cette crise avec l'Iran change la nature de la campagne. Les
électeurs de la campagne ne cherchent plus seulement celui ou celle qui
pourrait battre le président Trump mais ça leur rappelle qu'ils doivent surtout
choisir un commandant en chef qui devrait protéger l'Amérique contre les
menaces. Il y a comme une gravité nouvelle dans la campagne.
Parmi les
quatre principaux candidats, tous avaient des avantages et des inconvénients.
Celui qui a de loin le plus d'expérience sur ces questions stratégiques et
diplomatiques, c'est évidemment l'ancien vice-président Biden qui était aux côtés
d'Obama pendant huit ans. Il était associé aux décisions importantes. Mais il a
un énorme problème. C'était d'ailleurs aussi un problème qu'avait Hillary
Clinton et qui a contribué à la faire perdre contre Trump en 2016 et Obama en
2008.
Biden a
approuvé, comme sénateur, l'intervention en Irak en 2003. Il reconnaît que
c'était une erreur… mais comment peut-il mettre en avant sa grande expérience
quand il a fait le mauvais choix sur la décision de politique étrangère la plus
importante des États-Unis depuis des décennies ?
Les autres
sénateurs ne l'ont pas votée. Bernie Sanders était déjà au Congrès. Lui n'avait
pas voté cette guerre. Mais il a voté pour l'intervention en Afghanistan en
2001 et il reconnaît aussi que c'était une erreur. La plus longue guerre de
l'histoire américaine. Sanders défend une ligne moins interventionniste. Un peu
comme Donald Trump d'ailleurs en 2016.
Cette
prudence est aussi défendue par la sénatrice Elizabeth Warren, autre candidate
de la gauche du Parti démocrate. Mais elle, elle a un peu de mal à convaincre
sur ces sujets. Elle a du mal à apparaître comme possible commandante en chef.
Elle est beaucoup plus à l'aise sur les questions sociales.
Le quatrième candidat est Pete Buttigieg, 38 ans, qui n'a été que maire d'une petite ville. Il n'a pas l'expérience des trois autres à Washington mais il a l'expérience des renseignements militaires car c'est un vétéran de la guerre en Afghanistan. Il s'est engagé pour aller se battre.
Quand il a raconté son départ avec un
camarade lieutenant, et une petite Lucie qui se demandait où s'éloignait son
papa, qui se demandait lui-même s'il reverrait un jour son enfant, les
Américains ont tendu l'oreille. Surtout dans un pays où il y a des millions de
vétérans, des millions de familles de militaires, un pays fatigué et épuisé par
20 ans de guerres interminables. Mais pour autant est-ce que ça en fait un
commandant en chef à la tête de la plus puissante armée du monde ? Buttigieg
a peut-être raté mardi l'opportunité de percer pour faire la différence.
Mais il y a
quatre ans, dans la primaire républicaine, dans la même configuration, Donald
Trump était celui qui avait le moins d'expérience en politique étrangère et
militaire. Il disait des choses parfois stupéfiantes… ça ne l'a pourtant pas
empêché d'être désigné dans la primaire et d'être élu président des États-Unis.
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