C'est une première. À l'heure où l'Asie semble en bonne voie vers une sortie de crise, l'Europe accélère son déconfinement et l'Amérique du Sud s'enlise, le coût social et économique de l'épidémie, qui s'ajoute au terrible bilan humain, apparaît chaque jour davantage. Et pour y faire face, la Commission européenne dévoile un plan de relance exceptionnel de 750 milliards d'euros.
Jusqu'ici, la Commission n’avait jamais proposé l’émission d’une dette mutualisée européenne de grande ampleur. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est lancé mercredi 27 mai en proposant ce plan exceptionnel aux 27, dans le but de faire face à la crise économique liée au coronavirus et les a appelé à "mettre de côté les vieux préjugés".
Alimenté par des emprunts à grande échelle au nom de l'Union Européenne, ces 750 milliards d'euros seront redistribués pour deux-tiers en subventions et pour un tiers sous forme de prêts. 500 milliards seront transférés aux États les plus touchés par la crise, sur le même schéma que l'accord présenté par Emmanuel Macron et Angela Merkel il y a quelques semaines.
Pour bénéficier de ce plan exceptionnel, les pays devront en contrepartie présenter un plan d'investissements et de réformes qui s'inscriront dans les priorités politiques de la Commission, à savoir le "green deal", la transition écologique, et la souveraineté européenne. L'Italie, l'Espagne, la France ainsi que la Pologne devraient en être bénéficiaire.
Paris espère un accord des 27 sur ce plan d'ici à juillet, mais prévoit des négociations "difficiles" avec les Pays-Bas, le Danemark, l'Autriche et la Suède, dits "frugaux", qui y sont hostiles. La question du remboursement est également loin d'être réglée.
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