Les mesures de confinement en Europe, et particulièrement en Espagne et en Italie durement touchées par l'épidémie de nouveau coronavirus Covid-19, semblent commencer à porter leurs fruits. Aussi, l'arrivée imminente d'un "pic épidémique" ou d'un "plateau" dans l'épidémie revient dans la bouche de nombreux spécialistes.
Or, ce terme n'est pas toujours bien facile à comprendre. Ce lundi 6 avril, l'Italie a encore connu 636 décès en 24 heures. Jointe par RTL.fr, Catherine Hill, épidémiologiste, explique que lorsqu'on parle de "plateau" ici, il s'agit bien de l'évolution du nombre de nouveaux cas. Autrement dit, le nombre de cas continue d'augmenter, mais il n'augmente ni plus vite, ni moins vite. "L'important, c'est la dynamique", rappelle Catherine Hill.
Si l'on regarde l'évolution graphique des nouveaux cas en Italie, comme sur Worldometers.info, on constate que le nombre de nouveaux décès pourrait commencer à se stabiliser. Aussi, cela est une première bonne nouvelle avant une baisse : cela veut dire que le nombre de nouveaux cas stagne, et donc que la pression, bien qu'élevée, sur les hôpitaux est constante. Il y a des nouveaux cas à prendre en charge, mais ce nombre de nouveaux cas est stable.
Si l'on fait face à un "plateau" et non à un "pic", c'est que les mesures de confinement tendent à "lisser" la courbe de nouveaux cas. La maladie continue de se propager (dans les familles confinées ensemble, lors du peu de déplacements et rencontres que l'on peut faire), mais moins vite qu'en condition normale.
En revanche, l'épidémie de ne s'arrêtera, et donc la courbe de nouveaux cas ne décroîtra, qu'une fois qu'une assez grande partie de la population sera immunisée contre la maladie. C'est pour cela que le confinement devrait se poursuivre après le pic épidémique.