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Déconfinement : "Il faut évaluer le taux d'immunisation", explique un infectiologue

INVITE RTL - Édouard Philippe a esquissé l'idée d'un déconfinement progressif. Mais à quelles conditions peut-on envisager un retour à la normale ? Bruno Lina, virologue et infectiologue au CHU de Lyon, répond à cette question.

Un homme se fait dépister du coronavirus dans un point de dépistage au sud de Paris le 23 mars 2020

Crédit : AFP

Déconfinement : "Il faut évaluer le taux d'immunisation", explique un infectiologue

00:14:36

Déconfinement : "Il faut évaluer le taux d'immunisation", explique un infectiologue

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Yves Calvi - édité par Camille Sarazin

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Lors de son audition, mercredi 1er avril, devant les parlementaires réunis en mission d’information nationale, Édouard Philippe a exclu un déconfinement général et esquissé la possibilité d’une levée des interdictions sous certains critères. Pour Bruno Lina, virologue et infectiologue au CHU de Lyon, il est primordial d'évaluer le taux d'immunisation de la population avant d'envisager un déconfinement

"Ce qu’il faut comprendre c’est à quoi sert le confinement", explique-t-il. "Le confinement sert à freiner la diffusion du virus, à permettre de protéger les plus fragiles mais tout le monde aussi. C’est vraiment un enjeu collectif. Derrière on va essayer de voir le taux d’immunisation dans la population." 

Le médecin est clair : "À partir du moment où les personnes sont immunisées elles ne peuvent plus se réinfecter, une personne guérie ne se réinfectera pas."

Il faut évaluer la taille du mur

Ce sont les personnes immunisées qui vont permettre de ne pas relancer la propagation du virus, une fois le confinement levé. "En étant immunisée, cette personne va empêcher la diffusion du virus, elle va jouer le rôle de barrière, comme une personne vaccinée", élabore-t-il. 

Il va donc falloir pouvoir dire combien de gens sont immunisés, pour cela un nombre important de tests, sérologiques et diagnostiques, vont être réalisés. "Il faut qu’on ait une idée de la taille du mur", explique Bruno Lina. "Sur la base de ces données et en observant ce qu’il s’est passé ailleurs, on va pouvoir mettre en place le déconfinement."

Gérer les patients avant le déconfinement

Une question qui ne se pose pas tout de suite pour les présidents de région, occupés à gérer l'urgence. "Avant de penser au déconfinement, on a le problème de prendre en charge les patients dans les région les plus impactées, dans des régions où nous attendons le pic", explique Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte-d’azur et président de l’association des régions de France. "Le déconfinement, on a le temps de s’y préparer, aujourd’hui nos problèmes essentiels sont : Est-ce que nos réa sont prêtes ? Est ce que le matériel est là ?"

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