Coronavirus en Corée du Nord : Kim Jong Un loue le "brillant succès" du pays

Le leader de Corée du Nord a relevé la qualité de la gestion de la pandémie par son pays, qui n'a recensé officiellement aucun cas.

KIm Jong Un, le 1er mai 2020, selon l'agence de presse nord-coréenne

Crédit : AFP PHOTO/KCNA VIA KNS

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C'est un satisfecit auquel s'est livré Kim Jong Un au moment d'évoquer la gestion de la pandémie de coronavirus par la Corée du Nord. Selon l'agence officielle KCNA, le leader de l'un des pays les plus verrouillés au monde a pointé le "brillant succès" des autorités nord-coréennes face au Covid-19.

S'exprimant lors d'une réunion du Parti des travailleurs consacrée jeudi 2 juillet à l'impact du virus, Kim Jong Un a relevé l'efficacité des mesures mises en place. Il faut dire que le pays a fermé ses frontières et placé des milliers de personnes en isolement depuis six mois.

"Nous avons minutieusement empêché la percée de ce virus malin" et maintenu "une situation anti-épidémique stable malgré la crise sanitaire mondiale", a-t-il déclaré selon l'agence.

Il s'agit d'un "brillant succès obtenu grâce à la direction prévoyante du comité central du parti et au vif esprit de volontariat dont font preuve tous ceux qui suivent comme un seul homme les ordres du comité central du parti", a-t-il affirmé.

Les experts doutent de la version officielle

Malgré tout, Kim Jong Un a tenu à ne pas crier victoire trop vite. Il recommande ainsi de "rester en alerte maximum", en particulier au vu des nouveaux foyers apparus dans "les pays voisins", a-t-il prévenu. "Il a répété à plusieurs reprises qu'une levée hâtive des mesures anti-épidémiques se traduirait par une crise inimaginable et irréparable", note KCNA.

Officiellement, la Corée du Nord ne déplore aucun cas de contamination sur son sol. Un chiffre dont doute les experts, notamment parce que le virus est apparu chez le voisin chinois, et qu'il s'est propagé ensuite sur tous les continents.

Pyongyang a cependant pris des mesures drastiques, fermant ses frontières et imposant un confinement à des milliers de personnes. Un expert de l'ONU a mis en garde le mois dernier contre un accroissement de l'insécurité alimentaire en conséquence de la fermeture des frontières.

Plus de 40% de la population était déjà considérée en insécurité alimentaire avant la crise du coronavirus, avec de nombreux cas de malnutrition.

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