En pleine crise sanitaire, Donald Trump a détaillé, ce jeudi 16 avril, son plan pour "rouvrir" les États-Unis, malgré le contexte économique dramatique qui sévit dans le pays. Avec 22 millions de demandeurs d’emploi supplémentaires en quatre semaines, l’Amérique vit sa plus grande crise depuis la Grande Dépression et les queues interminables devant les banques alimentaires rappellent ce cauchemar des années 1930.
Comme les États Unis sont vastes et avec des densités de population très déséquilibrées, des états entiers, très ruraux et peu peuplés, avec très peu de cas de Covid-19, pourraient rouvrir au plus vite, dès ce vendredi 17 avril, comme le suggère Donald Trump, qui préconise une réouverture "État par État". En fonction des critères qu’il a fixé, 29 États sur 50 peuvent rouvrir avant la fin du mois et le président américain accepte que les États les plus touchés attendent plus longtemps.
Après avoir engagé un bras de fer à ce sujet, qu'il a perdu, avec les gouverneurs, où il prétendait avoir l’autorité "totale" pour fixer le déconfinement, le président américain les laisse finalement décider du calendrier en se coordonnant. Ceux de la côte Pacifique, du Midwest et autour de Philadelphie, Boston et New York devraient être les derniers à reprendre leur activité. Le maire de New York a évoqué à ce sujet les mois de juillet-août.
Le président américain a parfaitement compris que cette question du déconfinement, de l’équilibre entre vies et profits, est un sujet éminemment politique. À 200 jours de l’élection présidentielle, il donne donc à son plan un nom très politique : "Opening Up America Again" (Rouvrir l’Amérique ndlr), référence à son slogan de campagne, "Make America Great Again".
De nombreux Américains veulent d'ailleurs que les États soient rouverts. Ces derniers jours, des manifestants trumpistes étaient en colère contre le confinement décidé par les gouverneurs. En leur laissant la main, Donald Trump se met en scène comme l’homme qui essaye de faire repartir l’économie, sans avoir à assumer l’éventuelle responsabilité d’une deuxième vague.
Si la cote de popularité du président américain avait grimpé au début de la crise, elle chute à nouveau et baisse de 9 points dans le dernier sondage. En fait, elle revient à son niveau de novembre, dans les mêmes eaux où il a été pendant l’essentiel de son mandat. Dans cette étude, près de deux tiers des Américains disent qu’il a été "trop lent" pour répondre à la crise et le même nombre craint que les restrictions soient levées "trop tôt".
C’est ce que lui ont dit d’ailleurs les patrons des grandes entreprises ces derniers jours. Cela ne servira à rien de rouvrir l’économie trop tôt car tant que les Américains n’auront pas confiance, l’économie ne repartira pas.
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