Coronavirus aux États-Unis : positive au Covid-19, elle accouche en réanimation

En Floride, un groupe de 8 retraités, amis et amateurs de poker, on joué pour la dernière fois le 12 mars. A ce moment là, les autorités sanitaires fédérales ne recommandent d’éviter que les rassemblements de plus de 50 personnes. Dans les jours qui suivent cette partie du 12 mars, deux participants, un couple, développent les symptômes, et ils meurent, dans la même chambre d’hôpital. 

Le 28 mars c’est l’organisateur de la partie qui décède, ses premiers symptômes sont apparus mi-mars. Les 5 autres participants sont tous détectés positifs. L’une d’entre eux pense que le virus s’est propagé par les cartes et les jetons. 

Autre histoire, celle d’une mère et de son fils, Carolyn et Thomas, inséparables depuis la naissance. Thomas, trisomique, a eu 30 ans le 6 avril. C’est aussi le jour où il est mort. Il avait le Covid-19, tout comme sa sœur, son beau-père, et sa mère Carolyn, qui, elle, est décédée neuf jours plus tôt. Thomas a été secoué par l’hospitalisation de sa mère, l’absence, ils étaient séparés pour la première fois. 

Deux jours plus tard, il a été à son tour emmené aux urgences. A l’hôpital, Thomas s’inquiétait de savoir s’il aurait une fête d’anniversaire. Il s’accrochait à ça. Un gâteau est arrivé le jour de ses 30 ans, à l’hôpital. Les soignants ont apporté un écran où une vingtaine d’amis lui ont chanté Happy Birthday. C’est la dernière chose qu’il ait entendue, à moitié conscient, Thomas s’est éteint peu de temps après. Réuni dans la mort avec sa mère Carolyn.

La famille a dû lancer une collecte pour payer les frais d’hospitalisation. 

Positive au Covid-19, elle accouche par césarienne en réanimation

Enfin, une autre histoire, plus lumineuse, de mère et de fils. Au début du mois, Yanira est admise dans un hôpital près de New York. Elle est enceinte, l’accouchement est prévu dans moins d’un mois mais elle testée positive au Covid-19, et son état est si désespéré qu’elle est placée sous coma artificiel. Intubée, sa vie ne tient plus qu’à ce respirateur.

Les médecins estiment que le seul espoir de sauver le bébé, c’est un accouchement d’urgence par césarienne. Le nouveau-né est ensuite transporté dans une maternité sans sa mère qui lutte pour sa vie.

Mais après 11 jours de respirateur, l’état de Yanira s’améliore et mercredi 15 avril des dizaines de soignants de l’hôpital, le visage masqué, font une haie d’honneur, applaudissent, quand Yanira, en fauteuil roulant, quitte l’hôpital. Pour la première fois on lui apporte son bébé. Pour la première fois elle peut le regarder dans les yeux, au-dessus de son masque chirurgical et rentrer chez elle avec le petit Walter.

Des chiffres mais surtout de l'humain

Voilà je voulais vous raconter brièvement ces histoires parce qu’on cite beaucoup de chiffres en ce moment, les bilans, froids, en hausse, en baisse... Mais le Covid-19 c’est ca, des visages, des vies, un groupe de retraités qui jouent aux cartes, une mère qui consacre sa vie à aider son fils, une autre mère et son bébé qui échappent à la mort grâce au sang froid des soignants. 

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