Le président américain consent à mettre fin à son point presse sur le virus qu’il tenait presque chaque jour depuis 6 semaines. C’était devenu un rendez vous des fins d’après midi, qui durait parfois plus de deux heures, à l’heure des journaux télévisés.
Le président commençait généralement par lire d’une voix monocorde le texte préparé par ses collaborateurs. Même s'il y avait parfois des moments intéressants quand des responsables des autorités sanitaires parlaient ou quand le vice président Pence prenait la parole, pour donner des informations importantes sur les efforts de l’état fédéral.
Mais le moment important, que le président attendait, c’était l’échange de questions/réponses avec la presse, pendant lequel il improvisait souvent. Il n’hésitait pas à régulièrement insulter les journalistes et dénoncer l’opposition.
Jusqu’à ce moment jeudi pendant lequel il a évoqué la possibilité d’injecter du désinfectant pour nettoyer les poumons des malades du Covid-19... Il suffisait de voir le visage d’une des scientifiques près de lui, consternée quand il a ensuite suggéré de tester les UV pour soigner les malades. Ce moment gênant, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Depuis plusieurs semaines, des républicains essayaient de le convaincre que ces points presse étaient contre productifs. Après avoir progressé nettement dans les sondages au début de la crise, il est retombé ces dernières semaines, et certains de ses soutiens pensent que cette omniprésence à la télévision ne l’aide pas. Le Washington Post a calculé que pendant les trois dernières semaines, le président y a parlé pendant 13 heures.
Sur ces 13 heures, il a passé 2h à attaquer des adversaires ou la presse, 45 minutes à s’auto-congratuler, et seulement 4 minutes et demi à adresser sa compassion pour les victimes. Depuis toujours Donald Trump s’appuie sur ses instincts, c’est comme ça qu’il est arrivé où il est, et son instinct lui dit qu’il faut : attaquer, se vanter de sa réussite, penser toujours que le monde se sépare entre les gagnants et les perdants, les forts et les faibles. Or dans cette crise, les malades ou les morts ne sont ni gagnants ni forts.
En fait il a transformé ce point presse quotidien en meetings, puisqu’il ne peut plus faire campagne. Car il s’inquiète pour sa réélection: son argument principal, l’économie, s’effondre.
Le New York Times explique qu’en ce moment, il regarde la télévision dans ses appartements dès 5 heures du matin pour savoir ce que les chaines disent de lui, il n’arrive dans le bureau ovale qu’en début d’après midi et ne participe généralement pas à la réunion du groupe de travail coronavirus. Il n’attend qu’une chose: le point presse de début de soirée. Puis il retourne dans la salle à manger près du bureau ovale, frites et coca light pendant qu’il regarde jusqu’à tard le soir ce que les chaines disent de son intervention.
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