L'Australie, les États-Unis, le Canada et maintenant l'Italie. Ces pays ont annoncé la suspension de leurs financement à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) après des accusations des autorités israéliennes selon lesquelles des employés pourraient avoir été impliqués dans l'attaque du Hamas du 7 octobre, la plus violente de l'histoire de l'État hébreu.
En réaction, l'agence s'est séparée, vendredi 26 janvier, de plusieurs employés (sans en préciser le nombre). "Tout employé impliqué dans des actes de terrorisme devra en répondre, y compris à travers des poursuites judiciaires", a déclaré le chef de l'agence, le diplomate italo-suisse Philippe Lazzarini.
Pour l'Unrwa, le coup est dur, alors qu'elle est régulièrement accusée par Israël de corruption et de collusion avec le Hamas, ce dont elle se défend systématiquement. Les relations s'étaient d'ailleurs encore dégradées ces derniers jours, lorsque l'ONU a accusé deux chars israéliens d'avoir tiré le 24 janvier sur un centre de formation de l'Unrwa à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a exigé un "examen interne profond des activités du Hamas et d'autres organisations terroristes" au sein de l'Unrwa.
Ce samedi 27 janvier, Israël Katz a encore haussé le ton, soulignant que le gouvernement israélien comptait "s'assurer que l'Unrwa ne fera pas partie" de la solution dans la bande de Gaza après la guerre et souhaitait "faire cesser" toutes les activités de l'agence.
Le Hamas, de son côté, a dénoncé les "menaces et chantages" d'Israël à l'encontre des agences de l'ONU, après ces accusations. "Nous demandons aux Nations unies et organisations internationales de ne pas céder aux menaces et au chantage" de l'État hébreu, a ajouté le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.
Cette agence a été créée en 1949 au lendemain de la première guerre israélo-arabe. Les États-Unis, principal contributeur, ont annoncé vendredi "suspendre temporairement" tout futur financement de l'agence au cœur de la distribution de l'aide aux civils de la bande de Gaza. Les autorités "sont extrêmement préoccupées par les accusations selon lesquelles 12 employés de l'Unrwa pourraient avoir été impliqués dans l'attaque", a expliqué le porte-parole du département d'État Matthew Miller dans un communiqué.
Ce samedi, la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong s'est dite "profondément préoccupée" par les accusations contre l'Unrwa. "Nous parlons avec nos partenaires et allons suspendre temporairement le versement des financements récents", a-t-elle écrit sur X (anciennement Twitter).
De son côté, le ministre canadien du Développement international Ahmed Hussen a annoncé que le "Canada a temporairement suspendu tout financement additionnel pendant qu'elle entreprend une enquête approfondie sur ces accusations". "Le Canada prend ces accusations extrêmement au sérieux et s'implique étroitement avec l'Unrwa et d'autres donateurs sur cette question", a-t-il écrit sur X.
Ce samedi, l'Italie a également suspendu son aide "après l'atroce attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. Des pays alliés ont récemment pris la même décision. Nous sommes engagés à fournir de l'aide humanitaire à la population palestinienne, en protégeant la sécurité d'Israël", a indiqué sur X Antonio Tajani.
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