À ce stade, il n'y a pas de certitudes mais l'offensive terrestre semble inéluctable. Tanks, transporteurs de troupes et camions s'accumulent aux portes de l'enclave. Il y a tout ce qu'il faut pour ravitailler, bouger cette armée : la logistique, l'eau, la nourriture, du carburant, des munitions. Des doutes demeurent sur les objectifs d'une offensive dans Gaza. Qu'est-ce qu'Israël cherche à accomplir ? Comment gérer la question des otages qui vont servir malheureusement de boucliers humains ?
Dans tous les assauts précédents de la bande de Gaza, Israël a procédé par étapes. Cette fois, il a fallu sécuriser les alentours de Gaza puisqu'il y a eu l'incursion surprise du Hamas il y a quelques jours. Une opération qui a pris quand même plus de 24h. Ensuite, l'armée de l'air a bombardé Gaza dans l'objectif d'affaiblir l'ennemi. Il y a plus de 1000 tonnes de bombes qui sont tombées sur ce territoire depuis le début des tensions avec le Hamas.
Il est très probable qu'on assiste à des scènes de guérilla parce que, à Gaza, les rues sont parfois étroites et le matériel blindé pas facile de manœuvrer. Les petites rues, les espaces découverts sont aussi dangereux pour l'infanterie car il y a des possibilités d'embuscades, notamment quand on s'en prend à un ennemi, le Hamas, qui connaît le terrain et qui est bien implanté. Il ne faut pas sous-estimer aussi le nombre de caches d'armes. Ce n'est pas non plus facile de s'en prendre à Gaza lorsqu'on est une grande armée comme Israël.
En 2008 et 2014, l'armée israélienne était déjà rentrée à Gaza pour réagir aux enlèvements d'adolescents israéliens, mais aussi pour faire cesser les tirs de roquettes. L'armée israélienne s'était promis justement d'aller chercher les caches d'armes, d'aller chercher les caches de roquettes ou les lieux de fabrication des roquettes. Il y a eu des pertes civiles côté palestinien et militaires du côté israélien. Si le Hamas a été affaibli à la suite du passage de Tsahal, cela ne l'a pas empêché d'attaquer il y a quatre jours. C'est une réalité qui doit certainement peser dans la balance des généraux israéliens s'ils souhaitent une nouvelle fois envoyer des soldats à Gaza.
Le blocus est réel et établi si on en croit les déclarations de l'armée israélienne. Il n'y a pas d'électricité, pas d'eau alors que celle acheminée par Israël représente 10% de la consommation des Gazaouis. La seule solution pour les habitants de la bande de Gaza, c'est de se réfugier dans les bâtiments qui sont sous la coupole de l'ONU ou d'essayer de passer en Égypte via le poste frontière de Rafah. Situé au bout de l'enclave, à l'ouest, en bordure avec l'Égypte, c'est le seul point de passage, la seule voie de sortie.
Actuellement, il persiste un doute pour savoir si ce poste est effectivement bel et bien ouvert. Il est très difficile de joindre des habitants dans la bande de Gaza actuellement puisqu'avec les coupures d'électricité, les batteries des téléphones sont vides. Il y a quand même plus de 2 millions de personnes qui vivent à Gaza aujourd'hui sous les bombes et on ne peut pas savoir avec certitude si la porte de sortie vers Égypte est ouverte aujourd'hui.
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