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Un funiculaire a percuté un immeuble mercredi 3 septembre à Lisbonne au Portugal
Crédit : PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP
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Au lendemain de l'accident spectaculaire d'un funiculaire à Lisbonne, le Portugal est encore sous le choc. Le déraillement d'un des tramways de la ville a tué 16 personnes et fait 21 blessés, mercredi 3 septembre. Le Premier ministre du pays a évoqué "une des plus grandes tragédies humaines de notre histoire récente", un jour de deuil national a également été décrété ce jeudi 4 septembre.
Selon les témoignages recueillis par les médias locaux, l'un des deux wagons jaunes du célèbre ascenseur de la Gloria, est arrivé brutalement au bout de son parcours de 265 mètres, dépassant légèrement sa station d'arrêt habituelle au pied de la chaussée. Puis, l'autre wagon a dévalé la rue pentue à toute allure, avant de dérailler au niveau d'un léger virage et de se fracasser contre un immeuble.
À l'intérieur, des touristes essentiellement ont perdu la vie sous les yeux des passants médusés. "Malheureusement, j'ai assisté à toute la scène", a ainsi témoigné une passante auprès du média local SIC Noticias. Tandis que d'autres touristes se disent miraculés alors qu'ils étaient dans le wagon juste avant celui qui s'est écrasé.
Parmi les 16 personnes tuées et les 21 blessés figurent essentiellement des touristes. Parmi les personnes mortes dans l'accident se trouvent cinq Portugais, deux Coréens et un Suisse, a précisé le parquet en fin de journée jeudi, précisant travailler à l'identification des autres victimes et sans préciser si les victimes asiatiques étaient originaires de Corée du Nord ou Corée du Sud.
Les secours avaient aussi évoqué une vingtaine de blessés, dont un enfant de trois ans et au moins 11 étrangers : deux Allemands, deux Espagnols, une Française, un Italien, un Suisse, un Canadien, un Sud-Coréen, un Marocain et un Cap-Verdien. Le nombre total de ces victimes, décédées ou blessées, correspond presque exactement à la capacité maximale du funiculaire, qui peut transporter une quarantaine de personnes.
Les enquêteurs cherchent à déterminer les causes exactes de ce déraillement. Aucune piste n’est écartée, a indiqué jeudi le directeur de la police judiciaire portugaise, Luis Neves, lors d’une conférence de presse. "Rien n’est exclu", a-t-il insisté, précisant que la prudence est de mise avant de tirer des conclusions : "Nous ne pourrons prendre position que quand nous serons sûrs. À ce stade, il faut garder l’esprit ouvert."
Plusieurs médias ont rapidement évoqué l'éventuelle rupture d'un câble de sécurité, une hypothèse que le patron de Carris, l’entreprise qui gère les transports de Lisbonne, n'a pas confirmée en fin d'après-midi jeudi, laissant le soin à l'enquête en cours de le déterminer.
Pedro de Brito Boga, chef de Carris, a assuré que la sécurité reste une priorité : "Je peux garantir que la sécurité est une priorité absolue de la Carris depuis 152 ans et que nous serons intraitables dans la recherche des causes et des responsabilités de cet accident." Quelques heures plus tôt, le Premier ministre Luis Montenegro avait également promis lors d’une allocution télévisée que les autorités allaient "établir toutes les responsabilités" dans ce drame.
Par mesure de précaution, la mairie de Lisbonne a mis à l’arrêt les trois autres funiculaires de la ville "pour vérification de leurs conditions de fonctionnement et de leur sécurité", a expliqué Margarida Castro, responsable de la protection civile municipale.
La question de l’entretien du funiculaire accidenté, assuré par un sous-traitant de Carris, est au cœur des interrogations. Selon Pedro de Brito Boga, patron de Carris, la maintenance est externalisée depuis au moins 2007 et le contrat actuellement en vigueur a été signé fin août. "Les inspections périodiques se sont déroulées sans aucune faille (...) Le plan de maintenance de cet équipement a été scrupuleusement respecté", a aussi insisté le patron du gestionnaire des transports lisboètes.
Mais sur la chaîne d'informations Sic Noticias, Manuel Leal, le dirigeant syndical de la Fédération des syndicats des travailleurs des transports et des communications (Fectrans) et du syndicat des travailleurs des transports routiers et urbains du Portugal (STRUP) a révélé que les travailleurs de Carris ont déposé "des plaintes successives" concernant l'entretien des lignes de funiculaires, dont celui qui a déraillé.
"Les travailleurs ont déjà signalé depuis longtemps la nécessité que l'entretien des funiculaires soit à nouveau confié aux employés de Carris, plutôt qu'à des entreprises extérieures, comme c'est actuellement le cas pour le funiculaire de la Glória", a-t-il assuré.
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