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Accident du funiculaire de Lisbonne : une telle catastrophe peut-elle arriver en France ?

Après le drame du funiculaire de Lisbonne qui a fait 16 morts, l’attention se tourne vers la sécurité des 19 funiculaires en service en France, dont certains sont centenaires.

Un funiculaire a percuté un immeuble mercredi 3 septembre à Lisbonne au Portugal

Crédit : PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP

Les funiculaires de Lisbonne font partie du patrimoine de la ville

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Portugal : ce que l'on sait de l'accident d'un funiculaire à Lisbonne qui a fait au moins 15 morts

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Le déraillement d'un funiculaire mercredi dans le centre de Lisbonne a fait 16 morts et cinq blessés graves, selon un bilan revu à la baisse par le Premier ministre Luis Montenegro, qui a évoqué "une des plus grandes tragédies humaines de notre histoire récente". Alors que le Portugal observe une journée de deuil national, la justice a annoncé l'ouverture d'une enquête. Les causes de l'accident ne sont pas encore connues.

Le drame interroge en France, car des funiculaires centenaires comme celui de Lisbonne existent également. Selon l’Association des funiculaires de France, 19 sont aujourd’hui en service. On en trouve à la montagne, comme à Tignes ou au Val d’Isère, mais aussi en ville : le funiculaire de Montmartre à Paris en est le plus célèbre exemple.

Certains sont récents, comme celui de Bourg-Saint-Maurice inauguré dans les années 1980, ou celui de Thonon-les-Bains entièrement rénové en 2010. Mais d’autres sont beaucoup plus anciens : le funiculaire du Mont-Dore, par exemple, date de 1898, soit la même époque que celui de Lisbonne.

En France, des procédure strictes

Le risque qu'un tel accident arrive en France n'est jamais de zéro, rappellent les spécialistes. La France a déjà connu des incidents, comme en 2020 à Lourdes, lorsque la foudre a frappé les rails du funiculaire, blessant 12 personnes, dont 9 qui avaient été conduites à l'hôpital. Mais aucun accident dû à une rupture de câble n’a été recensé.

Nos procédures d’entretien sont strictes, souligne à RTL Pascal Delzore, chef d’exploitation du funiculaire du Capucin au Mont-Dore : "Toutes les semaines, je contrôle mes systèmes d'attache et de freinage. Et une fois par mois, on contrôle tous nos freins. On les met en situation, bien sûr sans public. Tout cela est obligatoire. Ensuite, tous les ans, on a une visite pendant deux jours au cours de laquelle on contrôle toutes les sécurités et on imagine tous les scénarios possibles dignes d'un film hollywoodien pour être préparés à tout."

Le chef d'exploitation explique aussi que nos systèmes de freinage d'urgence en France sont différents de ceux du Portugal. Ils fonctionnent à l'aide de pinces mécaniques, un système qui permet des freinages immédiats et plus forts.

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