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Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump, à Washington, le 6 mars 2025.
Crédit : andel NGAN / AFP
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Une négociation "standard" pour Donald Trump. Le président américain a défendu Steve Witkoff, envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, après la publication d'un article relançant des soupçons de collusion entre l'émissaire avec la Russie. D'après Bloomberg, il aurait secrètement conseillé le Kremlin sur la manière de conclure un accord avec l'Ukraine en faisait l'éloge de Donald Trump.
"C'est une procédure classique. Il doit convaincre l'Ukraine, il doit convaincre la Russie. C'est le rôle d'un négociateur (…) Je n'en ai pas entendu parler directement, mais il paraît que c'est une négociation standard. Et j'imagine qu'il dit la même chose à l'Ukraine, car chaque partie doit faire des concessions", a déclaré le chef des États-Unis aux journalistes à bord d'Air Force One, selon des propos rapportés par Politico.
"Cette histoire prouve une chose : l'émissaire spécial Witkoff parle à des responsables à la fois en Russie et en Ukraine presque chaque jour pour obtenir la paix, ce qui est exactement ce pour quoi le président Trump l'a nommé", a également réagi le directeur de communication de la Maison-Blanche, Steven Cheung, dans une déclaration transmise à l'Agence France-Presse.
Ce mardi 25 novembre, Bloomberg a publié la retranscription d'une conversation téléphonique entre Steve Witkoff et le conseiller russe en politique étrangère, Yuri Ushakov, alors qu'un plan de paix pour la guerre contre l'Ukraine est actuellement au cœur des discussions entre Moscou et Washington. Un deuxième appel a également été divulgué entre Ushakov et le responsable russe Kirill Dmitriev, où ils évoquent le soutien de la Maison-Blanche dans la résolution du conflit.
Selon le premier document de Bloomberg, l'échange entre Witkoff et Ushakov date du 14 octobre. "Mon ami, je voudrais juste ton conseil. Tu penses qu’il serait utile que nos patrons se parlent au téléphone ?", demande Yuri Ushakov. Certainement, répond Steve Witkoff, mais ce dernier a aussi des suggestions à faire à Vladimir Poutine : il devrait "féliciter le président (américain) pour le succès" du cessez-le-feu à Gaza. "Il le félicitera, il dira que M. Trump est vraiment un homme de paix", convient son interlocuteur russe.
"J'ai dit au président que vous, que la Fédération de Russie a toujours voulu un accord de paix. C'est ce que je crois", a aussi déclaré Steve Witkoff, en évoquant "un projet de paix en vingt points, comme nous avons fait pour Gaza". "Dis ceci au président Poutine, tu sais que j’ai le plus grand respect pour lui (...) Peut-être pourrait-il dire au président Trump : Steve et Iouri ont parlé d’un plan en 20 points pour la paix", a-t-il dit.
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"Bon, de vous à moi, je sais ce qu'il faudra pour conclure un plan de paix : Donetsk et un échange de territoire quelque part", a encore dit Steve Witkoff, en référence à la région de l'est de l'Ukraine réclamée par la Russie. Le 21 novembre, les États-Unis ont proposé un plan de paix pour l'Ukraine jugé très favorable à la Russie. L'accord, composé de 28 points, prévoit que Kiev cède l'ensemble de la région orientale du Donbass, incluant Louhansk et Donetsk, y compris les territoires qui sont toujours sous contrôle ukrainien. Il a depuis été amendé, pour parvenir à une nouvelle version "significativement meilleure" pour l'Ukraine.
Lors du second appel téléphonique publié par Bloomberg, entre Ushakov et Dmitriev le 29 octobre, les deux responsables russes ont discuté de la manière d'amener les Américains à accepter une version de l'accord de paix qui favorise Moscou. "Je pense que nous allons faire ce papier à propos de notre position, et je vais le faire circuler de manière informelle", déclare Kirill Dmitriev.
"Je ne pense pas qu'ils prendront exactement notre version mais au moins ce sera aussi proche que possible", poursuit-il, dans ce qui semble être une référence à des responsables américains. Ce plan en 28 points doit être abordé par Steve Witkoff, la semaine prochaine à Moscou. L'émissaire américain, qui ne s'est jamais rendu en Ukraine, doit rencontrer Vladimir Poutine, à la demande de Donald Trump.
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