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Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron, le 17 novembre 2025.
Crédit : Christophe Ena / POOL / AFP
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Un plan de paix en Ukraine a-t-il des chances d'aboutir ? "Il n'y a qu'une personne qui ne veut pas la paix, c'est la Russie", estime Emmanuel Macron, invité de RTL ce mardi 25 novembre, en amont d'une nouvelle réunion de la "coalition des volontaires", alliés de Kiev.
Le président de la République estime que le plan proposé ces derniers jours par les États-Unis "va dans le bon sens", même si certains de ces éléments "méritent d'être discutés, négociés, améliorés". "C'est une volonté américaine à nouveau d'essayer d'avoir une paix suite à des discussions qui sont tenues avec les Russes. Donc, ça veut dire que ce qui a été mis sur la table nous donne une idée de ce qui peut être acceptable pour les Russes."
Salué par le président russe Vladimir Poutine, le texte initial du plan Trump reprenait plusieurs exigences cruciales pour Moscou : que l'Ukraine lui cède des territoires, accepte de réduire la taille de son armée et renonce à intégrer l'Otan. Il propose aussi la fin de l'isolement de la Russie à l'égard des Occidentaux, avec sa réintégration au G8 et la levée progressive des sanctions.
"Est-ce que c'est ce qui doit être accepté par les Ukrainiens et les Européens ?", interroge Emmanuel Macron dans cet entretien exclusif accordé à RTL. "La réponse est non. (...) Les Ukrainiens sont les seuls qui peuvent dire les concessions qu'ils sont prêts à faire sur leur territoire et tout ce qui les concerne, la langue, la Constitution... Les Européens sont les seuls qui ont à dire (...) ce qu'on fera avec les actifs russes gelés qui sont détenus par les Européens."
Y a-t-il des lignes rouges pour le chef de l'État ? "La seule ligne rouge que vous avez depuis trois ans et demi, il ne faut jamais l'oublier, elle s'appelle la Russie", répond Emmanuel Macron. "Parce que ceux qui ont déclenché la guerre, ce sont les Russes. En février et mars dernier, les États-Unis ont demandé un cessez-le-feu. C'était une idée américaine. On a convaincu le président Zelensky. En mars, (...) il dit oui. Le président Poutine dit non. Et derrière, il n'y a pas de cessez-le-feu. Même chose au début de l'été."
"La seule question à laquelle on n'a pas de réponse, c'est : est-ce que la Russie est prête à faire une paix qui soit une paix durable ?", questionne le président de la République. "C'est-à-dire une paix où ils ne vont pas six mois, huit mois plus tard, deux ans plus tard, réenvahir l'Ukraine. Parce que nous avons un petit peu de recul."
"La Russie a déjà lancé une guerre d'agression en 2014", note Emmanuel Macron. "Elle a pris la Crimée et une partie du Donbass. Elle a signé des accords à Minsk avec des garanties de sécurité qui étaient trop faibles pour les Ukrainiens. En février 2022, ils ont trahi leur parole et tous leurs accords et ils ont envahi encore plus loin. Donc c'est pour ça que nous, ce que nous disons, c'est on doit avoir des garanties de sécurité robustes pour l'Ukraine et pour nous, Européens."
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