Cession de territoires, le russe comme langue officielle... Ce que contient le plan de paix pour l'Ukraine négocié par Trump et Poutine

Les négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine semblent échapper au contrôle de Kiev. Selon les informations du média américain Axios, Donald Trump et Vladimir Poutine seraient en pourparlers pour la signature d'un accord visant à mettre un terme au conflit en Ukraine. 

L'accord, composé de 28 points, prévoit que Kiev cède l'ensemble de la région orientale du Donbass, incluant Louhansk et Donetsk, y compris les territoires qui sont toujours sous contrôle ukrainien.

Jeudi 20 novembre, l'Ukraine a indiqué avoir reçu un "projet de plan" de la part des Etats-Unis et s'est dite prête à travailler de manière "constructive" avec la Maison-Blanche. Des zones d'ombres persistent, car les conditions du plan de paix révélé par Axios ne semblent pas jouer en faveur de Kiev. 

L'interdiction de la "coalition des volontaires"

Selon les conditions du plan de paix, l'Ukraine devrait réduire de moitié ses forces armées et renoncer à certains équipements militaires, notamment les missiles à longue portée pouvant atteindre la Russie. La "coalition des volontaires" crée en mars 2025 sous l'égide de la France et de la Grande-Bretagne sera également interdite. 

Cette coalition, composée d'une trentaine d'États, a été créée pour soutenir l'Ukraine. En septembre 2025, certains de ses membres se sont engagés à fournir un contingent militaire en cas de cessez-le-feu, afin de garantir la fin des combats sur le front. Une assurance que la Russie balaye d'un revers de main.

En échange, l'Ukraine et l'Europe obtiendraient des garanties de sécurité de la part des États-Unis, bien que la nature exacte de ce soutien ne soit pas clairement définie.

Le russe comme langue officielle

Dans le cadre de cet accord, l'Ukraine devrait reconnaître le russe comme langue officielle et accorder à l'Église orthodoxe russe un statut officiel. Une telle structure religieuse pourrait être utilisée comme un vecteur d'influence politique, sur le territoire ukrainien. 

Selon une étude de Reuters, le Patriarche de Moscou et de toute la Russie, chef de l'Église orthodoxe russe, est un relais de la propagande russe depuis le début de l'invasion en Ukraine. Dans un rapport du Parlement européen datant de mai 2022, l'Église orthodoxe russe est décrite comme une machine de propagande y compris à l'étranger. 

Un accord à la faveur de Moscou

Signer un tel traité, serait pour le président ukrainien un terrible revers et un aveu de faiblesse. Plusieurs fois Volodymyr Zelensky a indiqué qu'il refuserait de céder un territoire qui est toujours sous le contrôle de l'Ukraine. Selon les informations des médias américains, le plan a été rédigé par des responsables russes et américains dans le plus grand secret, sans que l'Ukraine ne soit invitée à s'exprimer. 

Le président ukrainien doit rencontrer les responsables du Pentagone à Kiev ce jeudi 20 novembre pour évoquer le sujet. Les alliés européens n'ont pas non plus été concertés pour cet accord alors qu'ils ont toujours insisté pour se voir accorder un rôle dans les pourparlers de paix, invoquant la sécurité de leur continent. 

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