La guerre à Gaza est-elle vraiment "terminée" comme le clame Donald Trump ?

Dans l'avion qui le mène en Égypte, pour le sommet de la paix à Gaza, Donald Trump a déclaré : "La guerre est terminée". Ainsi, le point 1 du plan Trump est acté, avec un arrêt des combats, des libérations d'otages et des prisonniers palestiniens qui devraient sortir de prison.

Mais demain, l'armée israélienne ne va-t-elle pas repartir à l'offensive comme elle l'a fait déjà deux fois, après les deux précédents échanges ? Benjamin Netanyahu va-t-il faire capoter l'accord en jouant sur l'état déplorable des otages libérés ? Suivre le chemin tracé par l'extrême droite israélienne qui pousse à l'extinction du Hamas ?

Déjà vendredi 10 octobre, Benjamin Netanyahu était surveillé de près, encadré par Steve Witkoff et Jared Kushner, les deux envoyés spéciaux du président américain. Ce lundi 13 octobre, Donald Trump va s'entretenir en privé avec le président israélien pour maintenir cette pression. 

De son côté, le Hamas refuse pour l'instant tout désarmement. Le mouvement islamiste est mis sous pression par les pays arabes : l'Égypte, le Qatar, l'Arabie saoudite et la Turquie.

Comment stabiliser la situation ?

Il va donc y avoir plusieurs sommets de Charm el-Cheikh, sur tous les points à résoudre : le désarmement du Hamas et la poursuite du retrait israélien de la bande de Gaza notamment.

L'armée israélienne garde encore le contrôle de 53 % de l'enclave et doit se retirer au fur et à mesure du déploiement de la force internationale de stabilisation, mais Tel-Aviv veut conserver une zone tampon dans la bande, mais les Palestiniens ne sont pas d'accord. 

La fameuse force internationale de stabilisation avec des Palestiniens : 5.000 ex-policiers ont déjà été formés en Égypte pour ce rôle. Qui va les aider ? Des gendarmes français ? Des soldats arabes ? 

Qui sera membre du futur comité technique qui va gérer Gaza ? Les différentes factions palestiniennes sont déjà invitées en Égypte pour se mettre d'accord sur une liste de 40 noms. La paix éternelle décrite par Trump nécessite encore pas mal d'arrangements.