Les Américains se mêlent du Brexit. Ce jeudi 17 septembre, Joe Biden, le candidat démocrate à l'élection présidentielle du 3 novembre face à Donald Trump, a déclaré que si le Brexit rétablissait une frontière entre la République d'Irlande, indépendante, et l'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni, l'hypothèse d'un accord commercial avec les États-Unis serait exclu.
Une position qui rejoint celle d'autres parlementaires américains, très vigilants sur les conséquences du Brexit qui frapperaient la terre dont ils sont originaires : l'Irlande. On estime que 33 millions d'Américains y trouvent leurs origines, dont d'anciens présidents, comme Kennedy et Reagan, des célébrités, comme Clint Eastwood, et de nombreux parlementaires.
Ce qui est redouté : une nouvelle division de cette île qui pourrait entraîner une nouvelle guerre entre Catholiques, au Sud, et Protestants, au Nord. La première guerre avait été stoppée en 1998 par l'accord dit du "Vendredi saint", qui stipule que toute frontière doit être abolie entre les deux moitiés, longtemps ennemie.
Le risque est elevé : en cas de sortie sans accord, l'Union européenne serait obligée de procéder à des contrôles systématiques des produits britanniques à l'entrée de son grand marché. Des contrôles pour vérifier que les animaux importés ne sont pas contaminés, que les produits industriels respectent les normes européennes ... En somme, protéger le consommateur européen, comme cela est fait avec tous les autres produits qui arrivent de l'extérieur.
Mais ses contrôles s'opéreraient précisément sur la frontière entre les deux Irlandes, qui deviendrait donc une frontière avec l'UE, d'où le risque de rompre l'accord de 1998, et repartir en guerre.
Michel Barnier, négociateur européen, propose une autre solution : l'Irlande du Nord resterait européenne, et les contrôles se feraient donc à l'arrivée sur l'Île, dans les ports. Une solution idéale pour l'UE et l'Irlande, qui protège le grand marché et ne divise pas les deux moitiés. Mais Londres refuse une séparation interne de son pays, qui démarquerait l'Irlande du Nord du reste du Royaume.
En cas de sortie sans accord, l'unité du Royaume-Uni serait certes préservée, mais avec non seulement un risque de guerre, mais aussi de sécession de l'Écosse, qui souhaite rester dans l'Union. Peu importe la solution, le risque est bien de voir apparaître un Royaume désuni.
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