Réunir un royaume divisé par les tensions du Brexit. Lors de sa traditionnelle allocution de Noël ce mercredi 25 décembre, la reine Elizabeth II compte appeler les Britanniques à surmonter leurs divisions. Cet appel de la souveraine à la réconciliation intervient au moment où le Royaume-Uni se prépare à une sortie de l'Union européenne programmée le 31 janvier, après trois ans et demi de chaos politique.
"Des petits pas entrepris avec foi et espoir peuvent permettre de surmonter des différences anciennes et des divisions profondes pour apporter harmonie et compréhension", doit déclarer Elizabeth II, selon les extraits de son discours diffusés en amont de sa diffusion le 25 décembre.
Plus direct dans son propre message de Noël, le Premier ministre Boris Johnson, libre de mettre en oeuvre le Brexit après sa victoire électorale le 12 décembre, appelle, lui, ses concitoyens à "ne pas trop se disputer" pendant les fêtes.
Restée d'une neutralité inébranlable pendant le psychodrame, Elizabeth II revient dans son discours de Noël sur les commémorations du 75e anniversaire du Débarquement en Normandie, quand "ceux qui avaient été des ennemis jurés se sont réunis pour des commémorations des deux côtés de la Manche".
Mais la monarque britannique évoque également une année "semée d'embûches". "Bien sûr, le chemin n'est pas toujours facile et a pu paraître cette année semé d'embûches, mais des petits pas peuvent entraîner d'énormes différences", a ajouté la reine dans un passage où elle fait référence à la vie de Jésus Christ.
Il faut dire que 2019 n'aura pas épargné la souveraine de 93 ans et la famille royale en tournant à l'"annus horribilis". Pour nombre d'experts royaux, rarement la monarchie britannique aura été aussi ébranlée depuis la mort de Diana à Paris il y a plus de 20 ans.
Son époux, le prince Philip, connu pour son caractère impétueux, aura ainsi débuté l'année par un accident de voiture pour la terminer avec une hospitalisation, vendredi 20 décembre en raison de "problèmes préexistants".
Quant à son petit-fils Harry, il a déballé en public ses états d'âme face à la pression médiatique. La famille royale a dû aussi gérer les critiques visant l'épouse du prince Harry, Meghan. Le fils cadet du prince Charles a fini par attaquer en justice plusieurs tabloïds accusés de persécuter l'actrice américaine comme ils l'avaient fait avec sa mère Diana.
Mais le plus embarrassant est sans doute venu de l'amitié passée du prince Andrew avec le financier américain Jeffrey Epstein, qui s'est suicidé en prison alors qu'il était soupçonné d'avoir exploité sexuellement des jeunes filles mineures des années durant.
Le deuxième fils d'Elizabeth II est accusé par une Américaine d'avoir eu des relations sexuelles avec elle alors qu'elle se trouvait sous l'emprise de Jeffrey Epstein. Il a tenté de se défendre en niant catégoriquement dans un entretien à la BBC. Mais l'exercice a été jugé désastreux par la presse britannique, le poussant à se retirer de la vie publique.
Les scandales touchant Andrew et les états d'âme d'Harry ont alimenté les appels à la famille royale à réduire au strict minimum le nombre de ses membres rémunérés pour leurs fonctions de représentation.
Malgré les difficultés, la reine, comme la royauté, reste très populaire. Selon un sondage de l'institut Yougov réalisé cet automne, 80% des Britanniques ont une opinion positive d'Elizabeth II et 70% sont en faveur de la monarchie.
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