Détournement d’un avion de Ryanair par un chasseur de l’armée, arrestation d’un opposant, depuis le 23 mai dernier, la situation en Biélorussie ressemble à un épisode de Jason Bourne. En représailles, l’Union Européenne a décidé des sanctions économiques, d’éviter à ses compagnies aériennes de survoler la Biélorussie et de priver la compagnie locale de l’espace aérien européen.
Est-ce suffisant pour faire trembler celui que l’on appelle le dernier dictateur d’Europe, Alexandre Loukachenko ? Beaucoup en doutent et il est vrai que pour l’instant, ça n’a pas fait bouger un poil de sa moustache. Des sanctions de la part de l’UE, la Biélorussie en affronte depuis 2004, en réaction à la disparition de quatre personnes : des journalistes, des opposants, des hommes d’affaires.
D'autres ont été prises ensuite, contre les personnes impliquées dans les atteintes aux normes électorales internationales et aux droits de l'homme. Un embargo sur les armes a par exemple été instauré en 2011.
L’année dernière, élection présidentielle truquée, l’Europe inflige à Loukachenko et 88 dignitaires une interdiction de voyager en Europe et un gel de leurs avoirs et depuis , la répression continue et d’une manière assez spectaculaire. Hier à Bruxelles, Emmanuel Macron reconnaissait le succès relatif de ses sanctions à l’égard de la Biélorussie et de la Russie, mais reconnait : "Que faire d’autre ?".
Si l’UE prend des mesures, ça ne sert pas à grand-chose. Si elle n’en prend pas, elle est considérée comme faible, c’est ce qu’on appelle être bien coincé. Pourtant, concernant la Biélorussie, là, les sanctions économiques sont importantes, comme ce plan de trois milliards d’investissements européens suspendus, et surtout l’opposition n’est pas seule. Les sanctions jouent sur le long terme comme investir dans le processus de pourrissement d’un fruit.
Les dirigeants soumis à des sanctions européennes réagissent différemment. Par exemple, le turc Erdogan. Quand l'Europe prend des sanctions face aux provocations en Méditerranée de l’homme fort d’Ankara, il se fait discret. Ce qui n’est pas du tout le cas du régime chinois ou de la Russie.
Depuis 2014, Vladimir Poutine fait face à des sanctions qui pénalisent son économie, mais peu d’impact sur ses tours de vis. 35 pays font aujourd’hui l’objet de sanctions de la part de l’Union Européenne. Les plus grosses restrictions diplomatiques, financières et économiques sont contre le Corée du Nord et la Syrie, toutes les cases sont cochées, difficile de faire autrement.
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