Le téléphone rouge a-t-il été rétabli avec Moscou ? Mardi, Joe Biden a affiché sa fermeté lors de son premier échange avec Vladimir Poutine, quand ce dernier s'est dit prêt mercredi à de meilleures relations avec les Européens. L'ère de la diplomatie Trumpienne semble révolue. Pour autant, un durcissement de ton, ou au contraire un adoucissement, est-il désormais à prévoir du côté des Occidentaux ?
À Washington, malgré les tentatives de rapprochement infructueuses de Donald Trump, les relations américano-russes sont toujours au plus bas depuis la fin de la Guerre froide. Et, à en croire les sujets abordés lors de leur conversation, le nouveau président américain ne compte pas pour l'instant se montrer indulgent avec le maître du Kremlin.
D'emblée, Joe Biden a soulevé les questions qui fâchent : réaffirmant le "soutien ferme à la souveraineté de l'Ukraine face à l'agression persistante de la Russie", faisant part de sa "préoccupation" au sujet de "l'empoisonnement d'Alexeï Navalny", ou évoquant les ingérences de Moscou "dans l'élection de 2020" aux États-Unis.
"Le président Biden a dit clairement que les États-Unis agiront avec fermeté pour défendre nos intérêts nationaux face aux actes de la Russie qui nuiraient à nous ou nos alliés", a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.
Pourtant, paradoxalement, ce nouveau chapitre diplomatique s'ouvre sur une volonté de dialogue entre Washington et Moscou : le traité de limitation des armes nucléaires New Start, dernier accord bilatéral de ce genre, expire bientôt et Washington avait annoncé dès la semaine dernière vouloir le prolonger.
Selon la Maison Blanche, les deux dirigeants ont "évoqué la volonté des deux pays de prolonger New Start pour cinq ans, et ont convenu de faire travailler leurs équipes de manière urgente pour une extension d'ici le 5 février". Le Kremlin a même fait état d'un "accord de principe" dans un projet de loi transmis au Parlement.
Comme il le fait régulièrement, Vladimir Poutine a pour sa part dit soutenir "une normalisation des relations entre la Russie et les États-Unis", qui selon lui "répondrait aux intérêts des deux pays mais aussi de ceux de toute la communauté internationale, étant donné leur responsabilité particulière dans le maintien de la sécurité et de la stabilité dans le monde", a rapporté la présidence russe.
Même son de cloche vis-à-vis des Européens. Vladimir Poutine a appelé mercredi, lors d'un discours vidéo au forum de Davos, à de meilleures relations entre Moscou et l'Union européenne, ajoutant que son pays était "prêt" à revenir à un "agenda positif". Le président russe a affiché un ton conciliant, soulignant que l'Europe et la Russie partagaient une histoire commune.
"L'Europe occidentale et la Russie devraient être ensemble. La situation actuelle n'est pas normale", a indiqué le président russe, alors que Moscou et l'UE traversent une période de crise profonde dans leurs relations avec notamment les désaccords sur l'Ukraine, la Syrie et des accusations d'ingérence et d'espionnage. "Si nous pouvons surmonter les problèmes du passé, alors une phase positive dans nos relations nous attend".
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