Les sociétés d’autoroutes vont proposer un système d’abonnement qui attribuera aux automobilistes une réduction de 30% sur le péage à partir de 10 aller-retours par mois, à compter de février. C’est une façon de faire passer la pilule de l’augmentation des tarifs autoroutiers, qui doit être de 1,8% à 1,9% à partir de cette date, alors que ces entreprises sont déjà très rentables.
Les sociétés autoroutières se conforment ainsi à la demande du gouvernement, de la ministre des Transports, Elisabeth Borne, qui leur avait demandé un "geste", et d’Emmanuel Macron, qui avait pointé les "superprofits" des concessionnaires d’autoroutes. Cette intervention du gouvernement est-elle si gênante ?
François Lenglet observe que les interventions du chef de l’État dans l’économie sont de plus en plus fréquentes, en particulier sur le prix des biens et des services. Les péages d’autoroutes, donc. Le tarif des mutuelles, à la fin de l’année dernière, qui avait été jugé trop élevé. Le prix des contrôles techniques, celui de l’électricité et du gaz, bloqué pour cause de "gilets jaunes", le prix des frais bancaires, fixés là encore après une réunion entre les banquiers et le président, à l’Élysée...
Et ce n’est pas tout, le président décide aussi des salaires dans son bon royaume de France, avec la hausse de la prime d’activité qui va compléter les faibles rémunérations, avec encore la prime défiscalisée, suggérée avec beaucoup d’insistance par Macron aux patrons pour augmenter les salariés. C’est bien simple, le président décide de tout, les prix et les salaires.
Si vous faites vos courses ce week-end et que vous trouvez le paquet de nouilles un peu cher, une seule adresse, il faut téléphoner à l’Élysée et demander le président. Plus sérieusement, c’est étonnant qu’un candidat qui se revendique du libéralisme, fût-il tempéré, se soit à ce point transformé en président étatiste, interventionniste dans la vie économique et la fixation de prix qui relèvent normalement du marché.
C’est un contre-pied total. La bonne façon d'augmenter le pouvoir d'achat des Français, ça serait de baisser les impôts, pas de bloquer les prix. De baisser les impôts et d'augmenter la croissance, pour que l'emploi et les salaires progressent.
Quand on limite la rémunération du producteur, il se venge, et réduit la qualité du bien ou du service. On a vu ça en union soviétique pendant longtemps, et dans toutes les économies socialistes. Et chez nous on peut le voir aussi dans certains secteurs de la santé par exemple, la mise en place d'un panier de soins dentaires à tarif réglementé va immanquablement se traduire par une baisse de la qualité.
Ou alors, le producteur peut aussi réduire les quantités, et provoquer une pénurie. C'est ce qu'on observe quand on bloque par exemple les loyers : il n'y a plus d'appartements disponibles à la location, parce que les propriétaires estiment que ce n'est pas intéressant.
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