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Affaire Ghosn : Renault reste sans patron à un moment critique

Entre des problèmes politiques, stratégiques et de conjoncture économique, Renault-Nissan va avoir de plus en plus de mal à se passer d'un patron.

Un programme de télévision japonaise montre le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, le 21 décembre 2018.
Crédit : Kazuhiro NOGI / AFP
Affaire Ghosn : Renault reste sans patron à un moment critique
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François Lenglet
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Carlos Ghosn a été inculpé dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 janvier. Il est sous le coup de nouvelles accusations pour abus de confiance et revenus minorés. Et Renault Nissan n'a toujours pas de patron.  

Voilà 2 mois que le premier constructeur mondial n'a pas de direction. Les Français n'avaient pas voulu le remplacer pour ne pas légitimer les accusations de Tokyo. Et jeudi 10 janvier dans la soirée, le conseil d'administration de Renault a maintenu cette position. Renault-Nissan se retrouve donc sans patron à un moment critique pour l'automobile mondiale

Car il y a un problème de conjoncture. On est à la veille d'un retournement assez problématique sur les ventes, et cela sur tous les continents. En Europe, les derniers chiffres d'un an sur l'autre sont en baisse de 8%, - 13% en Chine (c'est la première chute du marché depuis 30 ans) et de 0% aux États-Unis. En plus de cela, Nissan est exposé au Brexit car l'entreprise construit beaucoup de voitures en Angleterre, et notamment les voitures qui sont destinées au marché continental européen. Si le Brexit se passe mal, il se peut que Nissan ait à prendre des décisions pour se restructurer. 

Des problèmes politiques et stratégiques

Tout ça ce sont des problèmes qui se posent pour tous les constructeurs automobiles. Mais il y a aussi des problèmes politiques. Il faut rééquilibrer les pouvoirs au sein de l'alliance, en déplaçant le point d’équilibre vers Tokyo. Le poids relatif de Renault et de Nissan est aujourdh'ui équivalent, et il faut en tenir compte. Et un président par intérim, quelle que soit sa compétence, n'a pas la légitimité pour le faire. Or c'est un travail vital pour l'avenir de Renault et de Nissan. Sans cela, on peut imaginer que l'alliance se détricote.

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Il y a aussi des problèmes stratégiques. L'automobile est au confluent de 2 révolutions technologiques : l'électrique et l'intégration de système d'information et de gestion de données. Ce sont des technologies détenues par les Chinois et les Américains. 

Il va donc falloir négocier avec eux pour les obtenir sans se faire dévorer. Ça peut menacer la rentabilité des constructeurs, au point que certains experts parlent d'un moment iPhone ! En 2007, le numéro 1 mondial du mobile, c'était le finlandais Nokia. Brutalement est arrivé un nouvel appareil, qui échappait à toutes classifications, sorties des usines d'un concurrent qu'on attendait pas : Apple. Et l'iPhone a déshabillé, ringardisé toutes les autres marques... 

C'est ce risque là qui pèse sur l'automobile mondiale, si un Google ou un Tencent, le Chinois, créent leurs propres voitures.

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