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Le chef d'état-major des Armées français, le général Fabien Mandon.
Crédit : Eric Beracassat / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Nommé depuis seulement quelques mois à la tête des armées françaises, Fabien Mandon ne pouvait pas imaginer une entrée en matière moins discrète. Lors d'un discours au Congrès des maires de France, mardi 18 novembre, le chef de l'État major des armées françaises a prononcé des mots qui ont fait polémique.
"On a tout le savoir, toute la force économique et démographique pour dissuader le régime de Moscou. (...) Si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, alors on est en risque. Il faut en parler dans vos communes", a-t-il indiqué. Un point de vue très critiqué par Jean-Luc Mélenchon, mais également Fabien Roussel et Sébastien Chenu.
Avant sa nomination, Fabien Mandon a occupé plusieurs postes de haut niveau, notamment celui de chef de l'État major particulier du président. Une mission qui l'a amené à se rapprocher d'Emmanuel Macron. Au vu du conflit en Ukraine, il est devenu l'un des plus proches conseillers du président. "C'est quelqu'un d'empathique, d'affable, jamais stressé ou brusque. Il a dû trouver une manière d'exister à l'Élysée et il existe", confiait l'ancien ministre Jean-Marie Bockel à L'Express à l'annonce de sa nomination.
Le président Emmanuel Macron salue son chef d'état-major Fabien Mandon lors d'une cérémonie militaire « Prise d'armes » dans la cour de l'Hôtel national des Invalides à Paris, le 19 février 2024.
Crédit : Ludovic MARIN / POOL / AFP
Sorti de l'École de l'air en 1990 puis breveté pilote de chasse en 1994, Fabien Mandon a accumulé les missions dans des pays en conflits comme au Tchad, en Afghanistan ou encore en République démocratique du Congo. Sur ces théâtres de guerre, ce père de trois enfants, a été confronté à la mort. "En Afghanistan, j'ai tué. Et je sais qui j'ai tué. Des talibans. J'ai une âme de combattant", confiait-il à L'Express, en juillet 2025.
Fabien Mandon déroge à l'image d'Épinal que l'on se fait d'un chef d'État major, préférant la discrétion aux éclats de voix ou à l'attitude autoritaire pour se faire entendre. "Je sais que pour certains, il faut avoir les cheveux très courts, crier fort. Mais il faut être soi-même, je ne suis pas quelqu'un qui se pousse du col", expliquait-il à nos confrères.
Fabien Mandon est perçu comme un homme mesuré, peu enclin à des déclarations hâtives, ce qui a pu rendre sa dernière déclaration surprenante. Pourtant, ce n'est pas la première fois que le plus haut gradé français prononce des discours au ton alarmiste sur l'Ukraine.
Devant les députés de la commission de la Défense, le 22 octobre dernier, il avait assuré que l'armée russe pourrait "être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent, martelant que la France devrait être "prête à un choc dans trois, quatre ans" face à Moscou.
Un position partagée par Pierre Schill, le chef d'état-major de l'Armée de terre qui a indiqué sur RTL que "tout peut basculer". "On a vu les incursions de drones au cours des dernières semaines, les survols de chasseurs russes. Il faut donc être prêt. L'armée de terre française est prête à monter au rempart de notre pays", a-t-il affirmé.
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