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Le chef d'état-major des Armées français, le général Fabien Mandon, à l'Élysée le 17 novembre 2025.
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
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Des propos pour le moins alarmistes. Selon le chef d'état-major des Armées, le général Fabien Mandon, le pays doit se préparer à perdre des soldats dans de futures guerres, comme il l'a répété mardi 18 novembre devant le Congrès des maires de France.
"On a tout le savoir, toute la force économique et démographique pour dissuader le régime de Moscou. Ce qu'il nous manque, et c'est là où vous avez un rôle majeur, c'est la force d'âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l'on est", a-t-il dit lors d'un discours. "Si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, alors on est en risque. Il faut en parler dans vos communes", a-t-il encore ajouté à destination des édiles.
D'abord passée inaperçue, cette phrase a suscité des critiques de responsables politiques, comme Fabien Roussel (PCF), Sébastien Chenu (RN) ou encore Jean-Luc Mélenchon (LFI), qui a exprimé mercredi son "désaccord total". Mais ce n'est pas la première fois que le général Mandon met en garde les concitoyens.
Celui qui a pris la tête des Armées début septembre dernier avait assuré le 22 octobre, devant les députés de la commission de la Défense, que la France doit être 'prête à un choc dans trois, quatre ans" face à la Russie. Pour le militaire, il ne fait aucun doute que l'armée russe pourrait "être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent".
Le même jour, RTL recevait le général Pierre Schill, le chef d'état-major de l'Armée de terre, alors tout aussi alarmiste sur la possibilité d'un conflit entre la France, ses alliés et la Russie.
"Tout peut basculer. On a vu les incursions de drones au cours des dernières semaines, les survols de chasseurs russes. Il faut donc être prêt. L'armée de terre française est prête à monter au rempart de notre pays. Ce sont les armées qui gagnent les batailles, mais ce sont les nations qui gagnent la guerre. C'est ce que nous voyons en Ukraine", avait-il expliqué à notre micro.
"Il faut que l'Europe soit prête à un conflit de haute intensité en Europe d'ici 2030", martelait de son côté la ministre des Armées et des Anciens combattants, Catherine Vautrin, dans une interview accordée à La Tribune Dimanche le 8 novembre. Pour elle, ne pas se préparer face à un tel risque serait "une faute".
Autant de déclarations chocs, qui d’après Jérôme Pellistrandi rédacteur en chef de la revue Défense nationale. "C'est de la pédagogie, analyse-t-il. Il s'agit de dire, attention, il faut que nous soyons tous conscients que le risque de guerre est une réalité et qu'il y a urgence à montrer à notre adversaire qui est la Russie que nous sommes déterminés à nous défendre, quitte à faire peur".
Mais les généraux français ne sont pas les seuls à prendre position de la sorte. Récemment, les services secrets allemands ont tablé sur un possible conflit ouvert avec la Russie d'ici, au plus tard, 2029.
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