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La Russie propose le dialogue à Washington après les propos de Donald Trump sur les "essais nucléaires" secrets russes

La Russie a été accusée par le président américain de mener des essais nucléaires souterrains dans la plus grande discrétion, comme la Chine.

Le président russe Vladimir Poutine, le 27 mars 2025, et le président américain Donald Trump devant la Maison Blanche à Washington, DC, le 23 avril 2025

Crédit : SAUL LOEB, Olga MALTSEVA / AFP

AFP - édité par Gabriel Joly

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La Russie, accusée par Donald Trump de mener des essais nucléaires souterrains "sans en parler", s'est dit "prête" mardi 11 novembre à discuter des propos du président américain avec Washington, à l'heure où s'accroissent les tensions entre les deux puissances nucléaires. Les efforts déployés par Donald Trump pour mettre fin au conflit en Ukraine, déclenché par Moscou en février 2022, sont d'ailleurs au point mort. 

"Nous sommes prêts à discuter des soupçons que nos collègues américains ont soulevés quant au fait que nous serions secrètement en train de faire quelque chose profondément sous terre", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une rencontre avec des médias russes, retransmise sur les chaînes d’État.

Dans la foulée, il a réfuté les accusations du président américain la semaine dernière, selon lesquelles son pays procéderait à des essais nucléaires dans le secret. Pékin avait de son côté très vite affirmé ne plus effectuer aucun essai nucléaire.

"Jamais interdits"

Le chef de la diplomatie russe a également expliqué que les États-Unis pouvaient vérifier si la Russie avait procédé à un essai d'ogive nucléaire grâce au système mondial de surveillance sismique. "Les autres essais, qu'ils soient subcritiques ou sans réaction nucléaire en chaîne, ou les essais de missiles porteurs, n'ont jamais été interdits", a-t-il ajouté.

Aucune puissance n'a procédé officiellement à un essai nucléaire depuis trois décennies - à l'exception de la Corée du Nord, à six reprises entre 2006 et 2017. La Russie (alors Union soviétique) n'en a plus conduit depuis 1990 et la Chine depuis 1996. Mais de nombreux pays, États-Unis en tête, effectuent régulièrement des tests de vecteurs : missiles, sous-marins, avions de chasse ou autres.

Washington est signataire du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (Tice). Procéder à une explosion nucléaire en constituerait une violation flagrante. Donald Trump a néanmoins suscité vives inquiétude et protestations dans le monde entier quand il a annoncé avoir ordonné au Pentagone de "commencer à tester nos armes nucléaires sur un pied d'égalité" avec la Russie et la Chine.
Depuis, il a réitéré son intention de reprendre les essais d'armes nucléaires, sans dire ce qu'il projetait exactement. 

Les propos de Trump prononcés dans la foulée du report du sommet de Budapest avec Poutine

Interrogé mardi au sujet des déclarations de Donald Trump sur les essais nucléaires, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a dit dans son briefing quotidien qu'"aucune explication n'(avait) été fournie par nos homologues américains".


Le président américain avait porté ses accusations contre la Chine et la Russie après avoir reporté sine die une rencontre avec Vladimir Poutine, annoncée à Budapest, au sujet du règlement de la guerre en Ukraine. Mais, d'après Sergueï Lavrov, les deux dossiers n'ont aucun lien entre eux. "Je ne mélangerais pas la question des essais nucléaires avec celle du sommet de Budapest", a-t-il commenté.

Le ministre ayant exercé le plus long mandat de l'histoire russe moderne a néanmoins laissé la porte ouverte à un sommet entre les présidents russe et américain. "Nous sommes prêts à discuter avec nos collègues américains de la reprise des travaux préparatoires au sommet proposé entre les dirigeants de la Russie et des États-Unis", a-t-il expliqué.
Il s'agissait de sa première apparition depuis que des spéculations ont fait surface ces derniers jours dans plusieurs médias étrangers évoquant une éventuelle disgrâce de Sergueï Lavrov, en absence prolongée de l'espace public. Le Kremlin avait d'ailleurs rassuré lundi en expliquant que "tout (allait) bien" avec lui qui, à 75 ans, est depuis plus de 21 ans à la tête de la diplomatie russe. 

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