Françoise Bernard, célèbre auteure de livres de cuisine, est décédée
Françoise Bernard, auteure de nombreux livres de cuisine dont "Les recettes faciles", est morte à l'âge de 100 ans. Ses livres étaient adressés aux femmes "moyennement délurées" côté fourneaux.
Elle a "révolutionné la cuisine familiale". Françoise Bernard, née Andrée Jonquoy, est décédée à l'âge de 100 ans, a annoncé ce lundi 20 septembre la maison d'édition Hachette. Elle était l'auteure de best-sellers de cuisine simple et efficace pour des femmes "moyennement délurées" côté fourneaux.
Quand l'agence de publicité d'Unilever, qui vend à l'époque margarine et huiles alimentaires, décide de créer en 1946 le nom de Françoise Bernard ("c'était les deux prénoms de l'année") pour en faire leur spécialiste "fiches cuisine", Andrée Jonquoy est secrétaire et s'ennuie "comme un rat mort". Elle va finalement incarner "Françoise Bernard" pendant 25 ans avant de leur acheter le nom et continuer une carrière à la radio, à la télévision et dans l'édition.
Aidée de cuisiniers et d'une diététicienne, elle multiplie les livres de recettes, dont l'inusable Les recette faciles. Elle disait s'adresser à des femmes qui travaillent, ont des enfants et peu de temps à perdre pour "nourrir les (leurs)" : "J'ai voulu les prendre par la main pour qu'elles apprennent, comme moi, la cuisine en la faisant".
"Une femme élégante, simple et généreuse"
Pour cela, elle faisait "le plus simple, le plus clair possible", s'interdisant tout jargon. "Je leur fais partager ma petite expérience, sans les écraser de ma science", disait-elle, livrant sans doute l'une des clés de son succès.
Son premier livre "visionnaire" de recettes faciles a été publié il y a presque 70 ans et a été sans cesse réédité depuis avec succès. "Nous garderons au sein de Hachette Livre le souvenir d'une femme élégante, simple et généreuse, et dans notre catalogue son best-seller indémodable", a déclaré Catherine Saunier-Talec, directrice d'Hachette Pratique.
En 2012, Françoise Bernard disait que faire à manger avait été pour elle une gourmandise mais "surtout une nécessité pratique". "Si on ne mange pas, on ne travaille pas, disait ma mère", résumait-elle. En sortant de la guerre, il n'y avait "rien à bouffer" sauf "des nouilles à l'eau et au sel", se souvenait celle qui alors savait tout juste "cuire un bifteck".
