Jusqu'où la pression fiscale est-elle supportable pour les contribuables ? La question du taux marginal d'imposition revient sans cesse dans les débats. Après les crises successives de ces dernières années (pandémie de Covid, guerre en Ukraine, inflation), les États font face à la problématique suivante : augmenter ou baisser les impôts.
Au-delà de cette appréciation, l'économiste Arthur Laffer a tenté de schématiser la rentabilité des taux d'imposition. Ainsi, selon la courbe de Laffer, si les travailleurs se voient confisqués une part trop importante de leur revenu, près de 50 à 70%, les recettes de l'État baissent.
Comment l'expliquer ? Lorsqu'un impôt est jugé trop confiscatoire par le contribuable, ce dernier peut envisager des solutions pour échapper à la taxation. Les plus aisés peuvent ainsi avoir recours à l'exil fiscal dans un autre pays, notamment en Suisse, les plus précaires renoncent eux à travailler de manière déclarée en préférant les missions payées "au noir", ce qui contribue davantage à l'économie souterraine qu'à la croissance du pays.
L'économiste libéral Arthur Laffer, ex-conseiller du président américain Ronald Reagan, souhaitait appeler les États à la modération sur l'imposition. En répercussion, un large mouvement de baisse d'impôt a eu lieu dans les années 1980, diminuant le taux de 90% à 40%.
Des années plus tard, cet argument a également été mobilisé par Emmanuel Macron lors de l'instauration de la "flat tax", (ou PFU, Prélèvement Forfaitaire Unique), qui impose un taux unique à 30%, peu importe les revenus déclarés.
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