Ce lundi 15 mai, RTL se mobilise pour vous aider à déclarer vos revenus. Parmi les nombreux impôts français, l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) est assurément le plus connu. "Il y a 40 millions de foyers fiscaux à peu près, mais moins de un sur deux paie l'impôt sur le revenu", explique Béatrice Hingand, directrice de la rédaction Fiscal-Comptable chez Lefebvre Dalloz. Aujourd'hui, seuls 45% des Français payent cet impôt.
Le barème de l'impôt sur le revenu est progressif et dépend de plusieurs critères. "Le taux augmente au fur et à mesure que les revenus augmentent. Pour tenir compte de l'inflation, le législateur a augmenté les tranches qui font augmenter le taux pour qu'on commence à payer de l'impôt avec un peu plus de revenu que l'année précédente", ajoute-t-elle. On commence à payer de l'impôt quand on est seul, sans enfant, sans personnes à charge à partir de presque 16.000 euros".
À savoir que cet impôt est le plus rentable pour le trésor public et rapporte 85 milliards d'euros à l'État, contre 13 milliards pour la CSG et 100 milliards pour la TVA.
Deux régimes d'imposition existent pour les revenus fonciers : le régime micro foncier ou le régime réel. Le premier est applicable lorsque le revenu brut tiré de la location n'excède pas les 15.000 euros. Le revenu micro foncier prévoit un abattement forfaitaire de 30% sur le total des loyers bruts perçus pour prendre en compte tous les frais liés à ces investissements locatif.
Le régime réel s'applique, lui, lorsque le revenu est supérieur à 15.000 euros. Pour le calculer, il faut cocher une case qui va bien au début de la démarche en ligne et du coup ça génère le remplissage d'une autre déclaration de revenu foncier. Derrière, vous allez pouvoir déduire les charges réelles que vous avez supporté. Petite astuce : même si vous avez moins de 15.000 euros de revenus fonciers, mais que vous avez eu des grosses charges, vous avez peut-être intérêt à opter pour le régime réel et à ce moment-là de déduire le montant réel de vos charges qui est peut-être supérieur à 30%.
Tous les salariés doivent remplir le montant de leur salaire imposable. La déduction forfaitaire de 10 % est automatiquement calculée sur votre salaire pour tenir compte des dépenses professionnelles courantes liées à votre emploi. Vous avez tout à fait la possibilité d'opter pour les frais réels. Là, c'est un petit peu comme pour les revenus fonciers, prenez quand même une calculatrice. Si vous avez en 2022 eu des frais de déplacement professionnels supérieurs à d'habitude, peut-être qu'ils représentent exceptionnellement plus de 10% donc là, vous avez peut-être intérêt à déclarer les frais réels.
Ce sont des dépenses qui ouvrent droit dans le jargon des fiscalistes à un crédit d'impôts. La petite nouveauté cette année, c'est qu'il faut remplir des cases spécifiques parce qu'il y a un plafond général de prise en compte. Elles sont déductibles dans la limite de 50% mais il y a des plafonds et des sous-plafonds. Il faut bien veiller à détailler la nature des charges. Il faut reconnaître qu'on a un système bien ficelé en ligne et tout est clairement expliqué.
Il y a des cases spécifiques prévues pour les personnes à charges. Comme l'enfant est majeur, c'est à lui de décider s'il veut être rattaché à votre foyer fiscal ou pas. Si vous avez fait vos calculs et avez jugé qu'il était plus avantageux, à ce moment-là, il est rattaché. Il faut également déclarer ses revenus sur les cases dans la zone salaire et ce sera pris en compte pour le calcul de l'impôt sur le revenu pour les étudiants en apprentissage. Ainsi, vous ne paierez pas d'impôts sur les revenus de votre enfant.
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