Les États peuvent vaciller à cause des crises financières. Il y a plus de dix ans, dans la foulée de la crise des subprimes, toute la zone euro a été frappée par un fort bouleversement économique, en Grèce notamment, mais aussi en Irlande, au Portugal ou en Espagne. Même un État comme la France, plus solide financièrement, s'est retrouvé en difficulté. Comment un État peut-il faire faillite ?
Ces crises se manifestent toujours de la même manière. Une défiance s'installe chez les investisseurs qui prêtent de l'argent aux États pour financer leurs dépenses publiques. Par conséquent, les taux d'intérêt grimpent puisque les prêteurs sont plus frileux.
Petit à petit, la montée des coûts du crédit étrangle l'État. Il s'agit bien d'un mécanisme auto-réalisateur : on refuse le prêt seulement par crainte qu'un État ne soit plus en mesure de faire face à ses obligations financières, ce qui peut mener un pays à être en situation de cessation de paiement.
Pourtant, les États, qui fixent et récoltes les impôts, peuvent aussi être victimes de craintes quant à leur solvabilité si elles réalisent des dépenses inconsidérées.
Aussi, dans certaines nations, les impôts ne parviennent parfois pas dans les caisses de certaines nations où les services de finances sont corrompus, lorsque l'économie souterraine est particulièrement développée. C'était particulièrement le cas de la Grèce avant d'être frappée par la crise.
Heureusement, l'exception française veut que nos rentrées d'impôts figurent parmi les plus élevées du monde. L'efficacité de notre système fiscal nous garantit donc une certaine réputation financière.
>> Hors-série Lenglet-Co, un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde. Le journaliste en profite aussi pour tordre le cou à de nombreuses idées reçues sur l'économie.