"Toute la rue est composée uniquement de restaurants" : faut-il limiter le nombre de restaurateurs en France ?

En 2024, 7.200 établissements ont fermé, soit environ deux fois plus en l'espace de deux ans. La principale raison aux yeux du principal syndicat de la restauration, l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) : la concurrence trop importante dans plusieurs villes, ainsi que la baisse de la fréquentation de 15 à 20%.

Le syndicat propose de limiter leur nombre par un quota. À Lille (Nord), les ouvertures de restaurants traditionnels sont à la baisse. Sylvie Duhamel, patronne de l'enseigne "La Petite Table", est favorable à cette régulation du nombre de restaurants. "Il y a très longtemps que ça devrait être fait. Dans n'importe quel magasin, il faut avoir des diplômes. Les restaurants travaillent de plus en plus en 5e gamme et 4e gamme", explique la restauratrice.

De son côté, Tristan défend une certaine liberté des commerces : "Toute la rue est composée uniquement de restaurants. On a l'embarras du choix, et c'est ça qui est important, et c'est ça qui est beau à Lille. Réfréner les ambitions de certaines personnes à ouvrir un restaurant, je n'en vois pas l'intérêt", estime-t-il.

Gilberto D'annunzio, entrepreneur à la tête de plusieurs restaurants, prône, lui, des mesures plus qualitatives pour l'ouverture de nouveaux établissements : "Le but n'est pas d'interdire, c'est de valoriser ceux qui savent travailler. Il faudrait que les clients qui viennent manger chez nous puissent faire la différence entre ceux qui cuisinent, ceux qui respectent les circuits courts et ceux qui travaillent avec 80% de produits industriels", lance Gilberto.

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31/03/2025 à 02:00 - 28m11s