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Retraites (image d'illustration)
Crédit : Joël SAGET / AFP
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Vers un changement de taille dans les retraites ? Le 1er mars dernier, 44 élus de la Chambre haute du Parlement ont signé une tribune dans les colonnes du Figaro. La réforme des retraites est arrivée jeudi 2 mars dans l'hémicycle du Sénat. Dans ce texte, ils expliquent défendre "la mesure d’âge et l’esprit de la réforme mais considèrent que l’introduction de la capitalisation sera à terme indispensable". Mais, de quoi parle-t-on lorsque l'on évoque une retraite par capitalisation ?
D'abord, il faut savoir que la France a fait le choix d'un système de retraite par répartition. Pour le dire assez simplement : ce sont les actifs d'aujourd'hui qui paient les pensions des retraités d'aujourd'hui. Or, pour justifier sa réforme, le gouvernement invoque une chute de la démographie. Alors qu'en 2004, deux actifs cotisaient pour un retraité, le rapport aujourd'hui est de 1,7 actif pour un retraité selon l'Insee.
L'autre modèle, qui existe dans plusieurs pays européens, est celui d'un système par capitalisation. Dans ce cas, pour caricaturer, c'est un peu la "technique de l'écureuil". Concrètement, les salariés et les employeurs investissent alors leurs cotisations dans des fonds d'investissement, des actions, des obligations, etc. Ensuite, au moment de la retraite, l'employé touche une pension liée aux performances passées de ces investissements.
"Il ne s’agit pas d’une révolution mais d’une optimisation. Un système à deux étages dont le socle serait la retraite 'universelle' garantie par notre système de répartition, auquel viendrait s’adosser une retraite par capitalisation", avancent les auteurs de la tribune. Et de poursuivre en ajoutant : "Condition essentielle à sa mise en œuvre : qu’elle soit collective, car aujourd’hui la capitalisation par l’épargne-retraite est impossible pour les Français les plus modestes".
Et c'est justement là l'une des plus grosses critiques sur un tel système. En effet, dans le cas d'un système par répartition, la dimension de solidarité est importante : ce sont les nouvelles générations qui paient les retraites des anciennes. Ce n'est pas le cas dans le cas d'une retraite par capitalisation. Enfin, presque.
II existe des systèmes permettant d'épargner pour sa retraite dans le cadre d'accords d'entreprises. Dans ce cas, on parle de retraite par capitalisation collective. La logique, ensuite, reste la même qu'une épargne individuelle.
Pour l'heure, le gouvernement ne semble pas ouvert à la capitalisation. Le 22 janvier dernier, sur BFMTV, Olivier Véran qualifiait le "système de retraite par répartition, [comme] l’inverse du chacun pour soi". "Cette solidarité entre les générations, entre ceux qui travaillent et ceux qui ont travaillé toute leur vie, nous devons la préserver", expliquait-il. Reste à savoir si les sénateurs vont parvenir à faire changer d'avis le gouvernement.
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