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Des légumes issus de l'agriculture biologique (illustration)
Crédit : MYCHELE DANIAU / AFP
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Il y a quelques années, le bio s'imposait comme le futur de notre alimentation. Avec des méthodes de production plus respectueuses de l'environnement, sans engrais chimiques ni produits phytosanitaires et un meilleur bien-être animal, le bio séduisait de plus en plus de consommateurs. Entre 2015 et 2020, les ventes de produits bio connaissaient une croissance annuelle de 10 %. Un engouement qui avait poussé de nombreux magasins bio à ouvrir leurs portes, encouragés par les incitations du ministère de l'Agriculture visant à convertir les producteurs traditionnels au bio.
Cependant, la dynamique s'est essoufflée. Aujourd'hui, les ventes de produits biologiques sont devenues stables, voire en léger déclin. Les consommateurs semblent se détourner progressivement, tandis que les distributeurs réduisent l'espace consacré aux produits bio dans les rayons, limitant ainsi le choix disponible.
L'une des raisons principales est le prix. Le bio est effectivement plus cher que les produits conventionnels. Pour une comparaison aisée, un yaourt bio coûte en moyenne entre 40 à 60 % de plus qu'un yaourt non bio, et cette tendance se retrouve dans de nombreux autres produits. En réalité, les consommateurs modifient souvent leur régime alimentaire lorsqu'ils passent au bio, remplaçant des steaks par des protéines végétales, ce qui peut leur donner l'impression de ne pas dépenser autant. Mais quand on compare strictement des produits similaires, la différence de prix est indéniable.
Cette différence s'explique en partie par les rendements agricoles plus faibles en agriculture biologique. Moins de traitements et d'engrais se traduisent par une production moindre à l'hectare. De plus, le bio ne bénéficie pas des mêmes économies d'échelle que l'agriculture conventionnelle, en raison des volumes de production moindres. À cela s'ajoute parfois une stratégie commerciale opportuniste : certains distributeurs augmentent leurs marges, ciblant un public bio généralement plus aisé.
Ces écarts de prix sont particulièrement visibles sur des produits du quotidien comme la confiture. Une confiture bio de fruits rouges, par exemple, peut coûter deux fois plus cher qu'une version classique. De même, pour les produits non alimentaires comme les shampoings, les versions bio affichent souvent des prix nettement plus élevés.
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