Fêtes de fin d'année : longtemps menacée par la surpêche, la coquille Saint-Jacques fait son retour sur nos tables

La coquille Saint-Jacques est une revenante sur les tables des fêtes. C'est la belle histoire d'un produit qui était menacé par la surpêche, notamment dans la baie de Saint-Brieuc en Bretagne où se situe l'un des principaux gisements européens. Si on pêche trop la coquille Saint-Jacques à un endroit, on perd le potentiel de reproduction. Pour éviter cela, il faut des mesures drastiques qui peuvent mettre des décennies à produire leurs effets.

Dans les années 70, la Saint-Jacques est victime de surpêche et les scientifiques s'inquiètent. La conclusion est que si rien n'est fait, la coquille Saint-Jacques pourrait disparaître des côtes bretonnes. Les pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc ont donc accepté progressivement des dispositions très contraignantes. 

Ils ont accepté de réduire la période de pêche d'octobre à avril, de ne pêcher que deux jours par semaine avec un temps de pêche d'une heure par jour. Le tout est surveillé par des avions qui font des ronds dans le ciel pour vérifier que tout se passe comme ce qui était prévu. 

Cinq fois plus de coquilles Saint-Jacques dans la baie de Saint-Brieuc

Ce dispositif a fonctionné, même au-delà des espérances. Les stocks de Saint-Jacques se sont sacrément reconstitués dans la baie de Saint-Brieuc. Les scientifiques ont calculé qu'il y a aujourd'hui cinq fois plus de coquilles Saint-Jacques dans la baie qu'avant. On est passé de la pénurie à l'abondance. C'est notamment grâce à cela que les prix n'ont pas trop augmenté.

Un petit conseil, achetez la coquille Saint-Jacques fraîche et entière et non pas uniquement les noix, même si c'est plus pratique. Il est vrai que quand vous l'achetez entière, vous payez la coquille parce que c'est vendu au poids. C'est quand même en général cinq à huit fois moins cher que les noix seules. Cela permet aussi d'être sûr que la Saint-Jacques n'est pas gonflée à l'eau, une pratique qui est pourtant interdite.