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"Il faut taper au portefeuille" : Emmanuel Macron annonce une hausse de l'amende forfaitaire pour les consommateurs de drogues à 500 euros

Présent à Marseille où il s'est recueilli sur la tombe de Mehdi Kessaci, le président de la République a annoncé que l'amende forfaitaire pour les consommateurs de drogues allait "passer à 500 euros", contre 200 euros actuellement, ce mardi 16 décembre.

Emmanuel Macron, le 18 novembre 2025, à Berlin en Allemagne

Crédit : HALIL SAGIRKAYA / ANADOLU / Anadolu via AFP

Gabriel Joly & AFP

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Emmanuel Macron effectue mardi 16 décembre une visite à Marseille, alors que la lutte contre le narcotrafic a été érigée par l'exécutif en priorité nationale, assimilable à la lutte contre le terrorisme. Ainsi, le président de la République a annoncé que l'amende forfaitaire délictuelle (AFD) pour les consommateurs de drogues allait "passer à 500 euros", contre 200 euros actuellement.

"On va passer à 500 euros l'amende parce qu'il faut taper au portefeuille ceux que l'on attrape avec de la drogue, a déclaré le chef de l'État lors d'un échange avec des lecteurs du journal La Provence. Il faut que toute personne qui consomme de la drogue se dise bien qu'elle alimente aujourd'hui le narcotrafic, qui fout nos villes et nos quartiers en l'air. Si on ne dit pas ça clairement aux gens, on se trompe de cible".

"Rien de tout cela n'arriverait s'il n'y avait pas des gens qui gentiment achètent de la cocaïne, du hasch etc. J'en ai ras le bol d'avoir des jeunes qu'on pleure et dans d'autres quartiers, d 'avoir d'autres gens qui considèrent que c'est festif d'aller acheter de la drogue, généralement pas des mêmes milieux sociaux", a encore ajouté le président.

Macron s'est rendu sur la tombe de Mehdi Kessaci

Celui-ci s'est rendu sur la tombe de Mehdi Kessaci, le frère du militant antidrogue Amine Kessaci, tué le 13 novembre dernier, au cimetière Saint-Henri, dans les quartiers nord de la deuxième ville de France, ont indiqué deux sources au fait de ce déplacement à l'AFP. 

L'hypothèse d'un "crime d'intimidation", visant à faire taire son frère récemment engagé plus récemment en politique, comme candidat écologiste aux dernières législatives notamment, est privilégiée. Amine Kessaci s'était engagé contre le trafic suite au décès d'un premier frère, Brahim, qui était tombé dans le trafic et a été tué en 2020 à l'âge de 20 ans dans un règlement de comptes. Mehdi, au contraire de l'aîné de la fratrie, n'était absolument pas impliqué dans les trafics et se destinait à devenir policier. 

Emmanuel Macron a également déclaré vouloir renforcer la "coopération" avec les pays depuis lesquels les têtes de réseaux du narcotrafic opèrent vers la France afin de "saisir leurs biens" et les "arrêter".

"Je ferai [des visites] dans les prochains jours pour aller chercher, dans les pays, où sont les têtes de réseaux de la coopération, pour pouvoir saisir leurs biens, pour pouvoir les arrêter, nous les restituer", a-t-il dit.

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