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Le prix Nobel d'Économie Philippe Aghion
Crédit : Teresa Suarez / POOL / AFP
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Philippe Aghion, récemment honoré du prix Nobel d'Économie 2025 a indiqué sur RTL le 16 octobre 2025 être favorable à la mise en place d'un système de retraite à points. Un changement de cap qui permettrait selon lui plus de flexibilité et laisserait le choix aux individus de choisir de travailler plus longtemps pour bénéficier d'une pension plus élevée, ou de partir plus tôt avec une pension réduite, sans être enfermé dans des notions rigides comme la validation des trimestres et la durée d'assurance.
"Il y a un problème en France, c'est le tabou de l'âge limite. Les Français sont paniqués par tout ce qui est âge pivot, donc il faut prendre le problème par un autre bout(..) d'où le système à points", précise l'économiste. Un point de vue que partage Marylise Léon, la patronne de la CFDT qui a récemment plaidé pour relancer le début sur le sujet.
Dans un système de retraite à points, contrairement à la capitalisation, les cotisations ne sont pas accumulées individuellement. Le principe de répartition demeure, les actifs continuent de financer les pensions des retraités, mais c'est la méthode de calcul de ces pensions qui évolue. Tout au long de votre carrière, une partie de votre salaire est converti en points de retraite, donc plus vous travaillez, plus vous cumulez des points.
Selon les régimes sociaux, la valeur du point est uniforme pour tous les actifs. C'est cette uniformité qui confère au système de retraite à points sa réputation de plus grande équité. En 2019, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, publiait dans un rapport ses préconisations pour la création d'un système de retraite universel à point.
Il suggérait d'attribuer un point de retraite pour chaque tranche de 10 euros cotisés, ce qu'on désigne comme la valeur d'achat du point. Cette valeur d'achat est déterminée annuellement. Par exemple, pour 2.000 euros cotisés sur une année, le salarié obtient 200 points.
Le rapport proposait une rentabilité de 5,5%, c'est-à-dire que 10 euros cotisés génèrent 0,55 euro de retraite. Plus besoin donc de compter ses trimestres, le nombre de point seraient cumulés sur un compte retraite et plus tard convertis en pension, avec un mode de calcul avantageux pour les emplois pénibles.
Le rapport Delevoye proposait l’instauration d’un âge d’équilibre, fixé à 64 ans dans sa version initiale. Cela signifie que chacun pourrait partir dès 62 ans, mais avec une pension réduite (un malus) s’il part avant cet âge d’équilibre, ou augmentée (un bonus) s’il part après.
L’objectif de cet âge d’équilibre est d’inciter les actifs à travailler un peu plus longtemps pour assurer la stabilité financière du système. Les syndicats et organisations patronales auraient la responsabilité de déterminer comment cet âge évolue dans le temps, ainsi que le niveau exact des bonus et malus appliqués.
Par ailleurs, le dispositif des "carrières longues" serait maintenu et permettrait aux personnes ayant commencé à travailler tôt, celles qui ont validé au moins 5 trimestres avant leurs 20 ans, de partir jusqu’à deux ans plus tôt que l’âge légal, sans subir de pénalités.
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