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El Mordjene : pourquoi la pâte à tartiner algérienne est interdite en France
Après avoir connu un succès fulgurant grâce aux réseaux sociaux, la pâte à tartiner El Mordjene a été interdite par l'Union européenne.
El Mordjene
Crédit : Page Facebook "Cebon"
Après avoir été rendue populaire sur les réseaux sociaux, la pâte à tartiner El Mordjene est interdite dans l'Union européenne. Auprès de l'AFP, le ministère de l'Agriculture annonce qu'une enquête "est en cours" sur la présence de ce produit sur le marché.
"L'Algérie ne remplissant pas l'ensemble des conditions nécessaires pour permettre à un pays tiers d'exporter vers l'Union européenne des marchandises contenant des produits laitiers destinés à la consommation humaine, dans le respect des exigences européennes en matière de santé animale et de sécurité sanitaire des aliments, l'importation de cette marchandise n'est pas autorisée par le cadre réglementaire applicable", selon le ministère.
Avec un goût rappelant le Kinder Bueno, la pâte à tartiner a connu un succès fulgurant. Un phénomène largement propulsé par les influenceurs. Que ce soit sur TikTok ou Instagram, on trouve de nombreuses vidéos de dégustation. Pendant plusieurs jours, le produit de l'industriel Cebon a même été en rupture en de stock.
Carrefour souhaitait commercialiser El Mordjene
En plus des consommateurs, le géant français de la distribution Carrefour risque d'être lésé par cette interdiction. Jeudi 12 septembre, auprès de l'AFP, le groupe a indiqué vouloir "commercialiser la fameuse pâte à tartiner El Mordjene d'ici à deux à quatre semaines". Quelques jours avant que l'Union européenne annonce l'interdiction.
Une enquête a été ouverte "afin de déterminer les mécanismes de contournement qui ont pu permettre jusqu'à présent la mise sur le marché de cette marchandise", a ajouté le ministère de l'Agriculture.
Auprès de nos confrères de TSA, Mustapha Zebdi, président de l'Association algérienne de protection des consommateurs, dénonce une volonté de protéger le Nutella du Groupe Ferrero : "Le produit entrait et voyageait et quand il est devenu un danger pour leur produit bien-aimé, ils ont fait tous les tests et sorti toutes les normes."
De son côté, Ferrero dément avoir joué un rôle dans cette interdiction. "Seules les règles fixées par l’Union européenne permettent d’autoriser ou non la commercialisation des produits de grande consommation en France comme dans le reste du continent", a fait savoir le groupe italien auprès de RTL.
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