TotalEnergies a publié des résultats records, avec près de 20 milliards d'euros de profit. En conséquence, Olivier Véran s'est prononcé en faveur d'une potentielle ristourne à la pompe financée par le groupe pétrolier. Son patron, Patrick Pouyanné, a dans la foulée exprimé un avis similaire, dans le cas où le prix de l'essence excéderait les 2 euros au litre.
Résistez, ne cédez pas à la pression médiatique, politique. Ne faites pas de ristourne. Il ne faut pas brandir la carte de l'acceptabilité sociale, comme l'a argumenté Patrick Pouyanné dans les colonnes du Parisien. Sans rendre Total populaire, cette mesure serait en outre un mauvais signal économiquement parlant. En effet, il semble peu raisonnable de ne pas payer le prix réel du gaz, de l'électricité, de l'essence et de "vivre sous perfusion".
Stratégiquement, cette ristourne pourrait aussi être un moyen pour Patrick Pouyanné d'éviter une taxe sur les super-profits. Car en France, on sait créer des taxes et on sait moins bien les retirer. TotalEnergies pourrait au contraire utiliser cet argent pour accompagner la transition énergétique, développer les capacités de production d'énergies propres afin de vivre dans un monde sans pétrole. Avec ces profits démesurés, le pétrolier français est donc capable de financer cette transition.
Les prix à la pompe ne cessent pourtant de flamber. Actuellement, ils culminent au même niveau qu'en mars 2022, lorsque le gouvernement a mis en place une ristourne à la pompe. Mais, à l'époque, le cours du baril de pétrole était orienté fortement à la hausse, soit l'inverse de la situation actuelle. Si on veut que les Français changent leurs habitudes et dépensent moins d'essence, il faut arrêter de subventionner l'essence.
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