Le sujet du jour. Total, un géant qui n'en finit plus d’engranger des bénéfices, vient d'annoncer un record. En 2022, la compagnie a amassé environ 19,5 milliards d'euros. L'annonce de ces profits colossaux fait beaucoup, beaucoup réagir
Très vite après l’annonce de ces chiffres, le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a déclaré : "Ces bénéfices nous permettent d’accélérer les
investissements dans les énergies décarbonées". Selon plusieurs
chercheurs du GIEC, 70% des investissements prévus par TotalEnergies jusqu’en
2025 concernent les hydrocarbures, contre 25% pour les énergies renouvelables.
Pourquoi on en parle ? Avec de telles sommes
engrangées, les acteurs des énergies fossiles sont-ils aujourd’hui devenus les
seuls à pouvoir financer la transition vers un monde sans carbone ? Sont-ils autant le problème que la solution ? Leurs ressources peuvent-elles
être une chance pour sauver le climat ?
Analyse. "Le pétrole et le gaz, c'est une industrie. En économie, c'est une rente et donc ce sont des activités qui sont beaucoup plus rentables que des activités sur de l'énergie verte. On parle du baril que l'on paye 80 dollars aujourd'hui sur les marchés internationaux. Pour produire un baril en Russie, cela coûte 10 dollars. Produire un baril aux États-Unis, coûte 50 dollars. Donc, c'est une industrie extrêmement profitable et c'est aussi pour cela que l'on a des profits si élevés en ce moment de la part de ces compagnies pétrolières", explique Thierry Bros, professeur à Sciences Po et spécialiste Énergie et Climat.
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