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Droits de douane : la filière des vins et spiritueux français appelle à "poursuivre les négociations" avec les États-Unis

À moins d'une semaine de l'entrée en vigueur des droits de douane, la filière s'inquiète de l'impact d'une taxe américaine. Il est "évident" aussi que cela aurait des incidences sur l'emploi, assurent les professionnels.

Des vins français dans un supermarché de Pékin le 10 août 2011
Crédit : AFP
Nathan Joubioux & AFP
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La filière des vins et spiritueux français tire de nouveau la sonnette d'alarme. Vendredi 1er août, elle a appelé la France et l'Union européenne à poursuivre les négociations avec les États-Unis pour s'accorder sur un accord quant aux droits de douane. 

"L'impact de ce droit sera d'autant plus brutal qu'il va de pair avec le recul du dollar américain aux États-Unis", a déploré le président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) français Gabriel Picard, dans un communiqué.

Car si l'UE a réussi à conclure un accord avec Donald Trump, les vins (dont les champagnes) et les spiritueux n'ont pas obtenu d'exception. Pourtant, c'est un secteur particulièrement sensible pour des pays comme la France et l'ItalieÀ partir du jeudi 7 août, cette filière sera taxée à hauteur de 15 %.

Gabriel Picard a également estimé que cela "pourrait aboutir à une réduction d'un quart" des ventes de vins et spiritueux aux États-Unis, "soit une perte d'un milliard d'euros".


Une baisse des exportations aurait par ailleurs "des effets sur les 600.000 emplois directs et indirects de la filière" française, selon la fédération, qui ne chiffre pas les pertes anticipées.

"Nous saluons les efforts déjà fournis pour tenter d'obtenir l'exclusion des vins et spiritueux de ce droit de 15%", a aussi déclaré Gabriel Picard. "Mais la situation ne peut rester en l'état", a-t-il poursuivi, estimant que "les négociations devraient se poursuivre". 

"On espère pouvoir bénéficier d'une exemption et on harangue nos responsables politiques français pour qu'ils puissent obtenir de la Commission [européenne] cette négociation-là", a déclaré de son côté le président du syndicat des vignerons indépendants de France, Jean-Marie Fabre, vendredi sur RMC.

Un marché de 820 millions d'euros

La veille, la Commission européenne a assuré poursuivre les discussions avec Washington dans l'espoir d'obtenir une exemptions pour ce secteur, mais s'attend à ce qu'il soit touché par les taxes américaines.

Toutefois, côté gouvernement français, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré sur franceinfo que la France "n'[allait] pas [s'] arrêter là", précisant vouloir "obtenir des garanties sur les vins et spiritueux".

"Les États-Unis sont un marché stratégique pour la filière viticole française et bien sûr pour le champagne en particulier", a rappelé, à l'AFP, Maxime Toubart, coprésident du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC).

En 2024, les États-Unis recevaient 10 % des exportations de champagne en volume et plus de 14 % du chiffre d'affaires de la filière, soit 820 millions d'euros, selon le CIVC. Avec un impact certain sur les prix pour le consommateur final américain, une surtaxe de 15 % devrait faire baisser la consommation de champagne aux États-Unis, a prévenu Maxime Toubart, "mais on ne peut pas mesurer aujourd'hui concrètement le nombre de bouteilles que l'on va perdre". Il est "évident" aussi que cela aurait des incidences sur l'emploi dans la filière, aux États-Unis comme en France, a-t-il ajouté.

Pas d'effet d'aubaine

Les petits producteurs de champagne notamment, qui ont les reins moins solides que les grandes maisons, risquent de souffrir le plus, prévient aussi Yves Couvreur, un administrateur de la Fédération des vignerons indépendants de Champagne. "Pour la plupart de nos vignerons c'est impossible d'assumer les 15 % possibles d'augmentation" des taxes américaines, assure-t-il encore à l'AFP.                                                                                                                            

Selon Yves Toubart, certains clients aux États-Unis ont anticipé les surtaxes en commandant davantage de bouteilles à la fin de l'année dernière, mais d'autres étaient "plutôt dans l'attente" d'y voir plus clair, donc il n'y a pas eu un effet d'aubaine flagrant pour le champagne ces derniers mois.

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