Les classes moyennes, c’est un thème-clé. Lorsque leur sort progresse, la démocratie est confortée. À l’inverse, lorsque cette large partie de la population – deux Français sur trois, disait le président Valéry Giscard d’Estaing – se sent déclassée, qu’elle redoute de voir ses enfants moins bien vivre qu’elle, c’est le populisme qui gagne. Gabriel Attal, fraîchement nommé à Matignon, a affirmé que leur sort était l'une des priorités du gouvernement.
Jusqu’ici, Emmanuel Macron et ses équipes se sont concentrées sur l’économie du secteur privé, la plus importante. Aménagement de la fiscalité avec la réforme de l’ISF, réforme du marché du travail et des retraites, réindustrialisation, extension de la prime d’activité, etc...
Et non sans résultat, il y a eu la baisse du chômage et quelque 100.000 postes de travail recréés dans l’industrie, mais depuis l’élection de 2017, une terre est restée complètement vierge, la sphère publique, c’est-à-dire l’état, les collectivités et la sécurité sociale, ce qui nous mène au taux de prélèvements.
Une sphère publique inefficace prélève trop d’impôts. C’est bien sûr le cas en France où, en 2022, les impôts n’ont jamais été aussi élevés dans l’histoire de notre pays. Pour donner de l’air aux Français, il faudrait baisser ces prélèvements, en particulier les charges sociales, afin d’augmenter les salaires sans peser sur le coût du travail payé par les entreprises.
Ça, c’est un programme pour les classes moyennes. Il suppose évidemment de faire des économies dans les dépenses. Attal et son équipe en auront-ils le courage ? Ça n’est évidemment pas le plus facile.
Une réforme de l'État permettrait justement aux services publics d’être plus efficace, pas moins. Et c’est bien sûr un élément très important pour les Français, découragés par les difficultés de l’école et de l’hôpital, pour ne pas parler de la délivrance des papiers d’identité qui s’effectue avec des délais impensables.
Ça passe par une réforme de l’organisation, des statuts des fonctionnaires, des salaires, et bien sûr par une simplification des réglementations et des procédures, on ne se fait souvent ici même l’écho de ces travers français. Jusqu’ici, on n’a pas fait grand-chose dans ce domaine, si ce n’est la réforme de l’ENA et celle de la SNCF.
Le sujet n’a guère intéressé notre président jusqu’ici. Peut-être parce qu’Emmanuel Macron est lui-même un haut fonctionnaire, foncièrement étatiste comme le sont les énarques français.
On gagnerait beaucoup à se concentrer sur l’efficacité des services publics plutôt qu’à inventer en permanence de nouvelles aides publiques, les voitures électriques en leasing financés à grands coûts par l’État, les pass culture pour rendre les livres gratuits, les bonus réparation, les allocations logement versées sans conditions de ressources pour les étudiants etc...
La refonte de la France publique, c’est un puissant levier pour baisser les impôts et pour améliorer les services publics, c’est-à-dire améliorer le sort des classes moyennes françaises. Et c’est un beau chantier pour la seconde partie du second quinquennat.
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