Un nouvel accident "terrifiant" a eu lieu dans la nuit de vendredi au samedi 5 janvier, a jugé sur X le secrétaire américain aux Transports, Pete Buttigieg. L'incident s'est déroulé sur un vol intérieur américain de la compagnie Alaska Airlines : l’une des portes de l’appareil s’est détachée peu après le décollage, à 5.000 mètres d’altitude. Cet incident n'a fait aucune victime et l’avion a pu réatterrir en urgence.
Il s’agissait d’un avion neuf, l’un d’un des derniers modèles de Boeing, le 737 Max 9. Tous les avions identiques sont en ce moment contrôlés, ils ne sont pas utilisés par les compagnies européennes. Une mésaventure qui rappelle deux accidents beaucoup plus tragiques, fin 2018 et début 2019, qui avaient fait au total 346 morts, toujours sur des 737 Max, d’une autre série celle-là.
L'origine de l'incident est dû à un défaut de conception du système de pilotage automatique. Tous les avions du même type avaient été cloués au sol, et il avait fallu refaire certifier la machine par les autorités fédérales américaines, à la fin de l'année 2020. Les poursuites judiciaires avaient été interrompues par un accord financier qui avait coûté à Boeing plusieurs milliards de dollars. Depuis, de nouveaux défauts avaient été constatés, à au moins deux reprises, notamment de la part d’un des sous-traitants importants de Boeing.
Cette série noire est l’un des plus gros fiascos industriels de l’histoire, où se sont mêlés l’imprudence et le désir d’augmenter les profits en accélérant les procédures de contrôle, au détriment de la sécurité.
Le bilan financier est lourd pour l’entreprise qui était déjà affaiblie par le scandale précédent et qui a considérablement amputé son chiffre d’affaires le temps que le 737 soit recertifié. Au point qu’elle a dû emprunter 25 milliards de dollars pour tenir. Dans le même temps, le département militaire de l’entreprise n’est pas non plus florissant. De plus, le remplacement de l’Air Force One, l’avion présidentiel américain, programme opéré par Boeing, est lui aussi un gouffre à centaines de millions de dollars.
Depuis les catastrophes du 737 Max, Airbus écrase le groupe américain, alors qu’ils étaient à touche-touche pendant les vingt années qui précédaient. Et aujourd’hui, Airbus détient près de 60% du marché mondial, contre un peu plus de 40% pour son rival. En 2023, l’Européen a engrangé 1.500 commandes, un record pour la société en question. Son carnet de commande contient 8.000 avions, soit onze années de travail, contre 25% de moins pour l’Américain. Aujourd'hui, la principale difficulté à laquelle est confrontée Airbus est l'augmentation des cadences de production, qui ne suffisent pas à satisfaire la demande actuelle.
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