ÉDITO - Inflation : peut-on affirmer que la crise énergétique européenne est "derrière nous" ?

La crise énergétique est derrière nous. La flambée des prix a été très spectaculaire. Elle a commencé avec l'invasion de l'Ukraine, c'était il y a 30 mois, en février 2022. Tout s'est emballé, il y a eu les craintes de pénurie. À l'été 2022, les cours du gaz et de l'électricité ont été multipliés par dix, entraînant la flambée des prix, pour les particuliers, les entreprises et les villes.

Aujourd'hui la situation a changé. Le fioul est moins cher qu'en février 2022. 1,13 euros le litre mardi 10 septembre. Même chose pour le litre de sans-plomb : 1,72 euros contre 1,77 euros en 2022. Le cours du gaz, sur les marchés internationaux, est deux fois moins élevé qu'à l'époque. Et c'est pareil pour le mégawatt d'électricité.

Mais comment expliquer que ces hausses ont disparu ? Prenons le gaz : si les cours avaient explosé, c'est parce qu'on craignait les ruptures d'approvisionnement, à cause des sanctions sur la Russie. À l'époque, elle fournissait 45% du gaz en Europe. 

Les cours de l'énergie à la baisse

Deux phénomènes se sont produits. Le premier : on a monté de nouvelles filières d'approvisionnement, notamment avec le fameux gaz liquéfié qui arrive par bateau des États-Unis et du Qatar. 

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L'autre phénomène, c'est une baisse de la consommation du gaz, moins 24% en France en deux ans, en 2023 par rapport à 2021. Il y a eu des économies, c'est sûr que quand ça coûte cher, on fait plus attention. Par ailleurs, il y a aussi eu des fermetures d'usines, mais au total, tout cela a fait une adaptation ultra-rapide.

On observe le même phénomène du côté de l'électricité. Les prix étaient d'ailleurs liés à ceux du gaz. En plus, il y a eu aussi les pannes de centrales nucléaires à cause de problèmes de corrosion. Même si aujourd'hui, le parc marche maintenant à plein régime.

Une baisse de prix parfois absente chez les consommateurs

L'institut national de la statistique et des études économiques a calculé l'augmentation des prix pour les consommateurs : 35% pour l'électricité, 30% pour le gaz en moyenne. Pourquoi ? Parce qu'il y a des contrats différents. Certains répercutent plus ou moins les variations de cours. Dans le même temps, il y a eu des augmentations de taxes et de redevances pour l'entretien des réseaux.

À l'avenir, il y aura probablement des secousses à nouveau. La prudence commande de profiter du moment actuel, parce que pour le gaz et l'électricité, on a des contrats. Il faut donc comparer les offres. Il y a des fournisseurs qui garantissent le maintien des prix actuels pour un an, pour deux ans ou pour trois ans. Cela peut être une bonne idée de changer en ce moment.

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19/10/2023 à 10:38 - 04m20s