Mais à quoi joue Donald Trump ? C'est la question que tout le monde se pose après le spectaculaire revirement du président américain sur les droits de douane. Ce dernier a annoncé à la surprise générale que les surtaxes, entrées en vigueur le matin du 9 avril, allaient être suspendues pour 90 jours, sauf pour la Chine.
C'est une bonne nouvelle a priori pour l'économie française, mais vu l'incertitude créée par Donald Trump, le gouvernement préfère revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année, 0.7% au lieu de 0.9%. Cela ne se traduira pas par des hausses d'impôts, promet Éric Lombard.
"Même s'il y avait moins de croissance, nous n'augmenterons pas les impôts en 2025, puisque nous tenons l'axe des dépenses publiques telles qu'elles ont été votées par le Parlement", assurait le ministre de l'Économie sur TF1 le 9 avril.
"Nous ne ferons ni plus, parce qu'il faut tenir l'objectif de réduction du déficit, ni moins, parce que nous ne voulons pas aggraver la situation", a ajouté l'homme politique.
"Nous avons toujours dit que nous ne voulions pas augmenter les impôts ni des Françaises et des Français, ni des entreprises, et que l'essentiel de l'effort serait fait par la réduction des dépenses publiques, celles de l'État, celles de la Sécurité sociale, en maintenant la qualité de notre système de protection sociale", conclut Eric Lombard.
Il faut préciser, sur la volte-face de Donald Trump, que la pause annoncée ne concerne pas les droits de douane entrés en vigueur le week-end dernier. Ça signifie qu'une surtaxe de 10% s'applique toujours sur les produits européens. Et là-dessus, les 27 ont choisi de riposter en surtaxant les volailles, les céréales ou encore le bœuf américain. Pour autant, le prix de nos courses ne va pas flamber a priori.
Il y a plusieurs raisons de ne pas trop s'inquiéter. Prenons le poulet et le bœuf. La France produit la majorité de ce qu'elle consomme et la viande qu'elle importe vient principalement d'Europe.
Autre exemple de produit surtaxé, le jus d'orange que les États-Unis produisent en masse. La France leur en achète, certes, mais à hauteur de 5% de ses importations. Enfin, la riposte de Bruxelles touche aussi des matières premières agricoles, le maïs et le soja. Alors c'est vrai, cette année, la France a importé 15% de son maïs depuis les États-Unis.
Ce n'était néanmoins que pour combler une mauvaise récolte en Ukraine qui reste notre principal fournisseur. Les autres années, le maïs américain ne compte que pour 3% de nos importations.
Terminons avec le soja américain. Bruxelles prévoit de le taxer lourdement, oui, mais en décembre 2025. D'ici là, d'une part, des négociations peuvent aboutir. D'autre part, notre premier fournisseur, le Brésil, se fera sûrement une joie de nous en vendre encore plus.
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